Interrogé par Rugbyrama, le trois-quarts centre toulousain Kalvin Gourgues est revenu sur un moment clé de la rencontre face à l’Australie : l’essai qu’il a offert à notre ailier international, Louis Bielle-Biarrey. Il a partagé son ressenti et les réflexions qui l’ont guidé dans cette action décisive :

“À ce moment-là, à vrai dire, je n’y crois pas vraiment. Je perce, je me dis ‘putain, il ne m’a pas chopé, bon, tant mieux’. Et après, une fois qu’on franchit, le but c’est quand même de finir le coup. Je cherche du soutien, je vois le casque rouge de Louis à ma gauche. Je savais que j’avais juste à lui faire la passe… Il n’y a pas vraiment d’émotion à ce moment-là. On se dit juste qu’il faut finir et être chirurgical. Parce que des fois, ce sont des occasions qu’on peut laisser passer en se précipitant et en réalisant une mauvaise passe”.

Le joueur s’est également confié sur la confiance qu’il avait en son coéquipier et sur le fait d’avoir commencé à célébrer l’essai avant même que Louis Bielle-Biarrey n’ait franchi la ligne d’en-but :

“Pour l’avoir regardé pas mal de fois durant ces deux dernières années, depuis qu’il est installé en équipe de France, et pour l’avoir côtoyé quelques semaines, j’avais confiance en sa pointe de vitesse (sourire). Et franchement, je suis sûr qu’il n’était même pas à fond. Quand on le met sur orbite et qu’il reste que 20 mètres à parcourir sans vraiment de défenseur en face, on est plutôt confiant”.