Jefferson Poirot : “Il m’a appris beaucoup de choses sur la préparation d’un match”

Invité sur le plateau de Top Rugby, l’émission de TV7 consacrée à l’actualité rugbystique en Nouvelle-Aquitaine, notre pilier gauche et capitaine Jefferson Poirot est revenu sur les moments les plus marquants de son long parcours à l’Union Bordeaux-Bègles. Avec le recul de plus d’une décennie passée au club, il a évoqué le match qui l’a le plus marqué, une rencontre devenue emblématique pour toute une génération de supporters bordelais :
“Le 41-0 face à Toulon en 2013, il a marqué dans le sens, où on fait un début de saison compliqué, on est treizième tout le début de saison. C’est Bernard Laporte à l’époque l’entraîneur de Toulon. Il y a Wilkinson et ils viennent avec une équipe plus que cohérente. Je me souviens que face à Camille Lopez, il y avait Jonny Wilkinson, quand je rentre, je suis en face de Carl Hayman. Il y avait eu des suspicions comme quoi Bernard Laporte aurait fait exprès de lâcher le match à Bordeaux parce qu’on était en difficulté. Les Montois avaient lancé ce type de rumeurs parce que c’était improbable que l’on gagne ce match, d’autant plus 41-0 avec un full house de Camille Lopez, qui avait marqué de toutes les manières”.

Le capitaine bordelais a également partagé un souvenir très personnel en évoquant le joueur qui l’a le plus marqué depuis son arrivée à l’UBB. Plus qu’un coéquipier, il décrit une figure marquante du vestiaire, un joueur qui l’a aidé à se construire et à comprendre ce que signifie vraiment se préparer à un match de haut niveau :
“Il y en a vraiment quelques-uns, mais celui qui me vient le premier à l’esprit quand on me dit ça, c’est quand même Ole Avei. Quand tu arrives et que tu es un jeune joueur, il te dédramatise un peu tout ce monde là. J’arrivais de Brive, où pour se préparer ils mettaient les trois-quarts au milieu du cercle et tous les avants autour et on se hurlait dessus. J’arrive dans un vestiaire où j’ai un talon qui fait 120 barres, qui joue de la guitare, qui met des steps à tout le monde, qui rigole toute la journée et qui, à cinq minutes de rentrer sur le terrain, le mec ce n’est plus le même, il vomit et il était transformé. Je me demandais comment il faisait pour se préparer et switcher comme ça. Il m’a appris beaucoup de choses sur la préparation d’un match”.
