Interrogé par L’Équipe, notre trois-quarts centre international Nicolas Depoortere est longuement revenu sur le travail personnel qu’il a entrepris pour retrouver l’intégralité de ses moyens après sa grave blessure au plancher orbital. Conscient de ne pas évoluer à son meilleur niveau dans les semaines ayant suivi son retour à la compétition, le Bordelais a décidé de ne rien laisser au hasard. Soucieux de progresser aussi bien sur le plan physique que mental, il a mis en place un accompagnement spécifique afin de lever certains freins apparus inconsciemment après cet épisode marquant. Une démarche de plus en plus répandue dans le sport de haut niveau, qu’il assume pleinement et qu’il estime aujourd’hui déterminante dans sa progression et son épanouissement sur le terrain :

“Quelques semaines après ma blessure, je sentais que je n’étais pas à mon meilleur niveau et j’ai pris contact avec une personne qui travaillait avec le club à Lormont où mon frère jouait (il évolue désormais à Langon). Depuis, j’ai continué le travail avec ce prépa mental. Ça m’aide beaucoup dans la préparation des matches, que ce soit avec Bordeaux ou l’équipe de France. Dans les autres sports, tous les grands sportifs comme Teddy Riner sont accompagnés. J’ai lu des livres, je me suis renseigné. On n’est pas des robots. Ça m’a fait du bien car on n’a pas forcément la facilité de développer nos capacités extra-rugby. Ça permet de débloquer quelques trucs mentalement”.