David Gérard : “On sent que Yannick a cette culture du jeu, qui est d’ailleurs étonnante pour un entraîneur ayant joué devant”

Interrogé par Var Matin à l’approche de l’affiche entre le Rugby Club Toulonnais et l’Union Bordeaux-Bègles, l’ancien deuxième ligne du CABBG, David Gérard, a livré une analyse détaillée du duel à distance entre les deux managers qui seront sur le banc ce soir. Passé par les deux environnements, il connaît bien les exigences du très haut niveau et la réalité quotidienne du travail des staffs. Avec le recul de sa carrière, il a pris le temps de comparer les méthodes, les identités de jeu et les philosophies portées par Yannick Bru, côté bordelais, et Pierre Mignoni, côté toulonnais. Deux techniciens reconnus pour leur rigueur, leur implication et leur capacité à tirer le meilleur de leurs effectifs respectifs, mais dont les visions du rugby restent profondément marquées par l’ADN de leurs clubs :
“Pierre et Yannick sont sûrement deux des plus gros bosseurs du championnat de France. Ils ont une énorme capacité à générer du travail. Et ce sont deux fins tacticiens, vraiment. Ce qui les sépare, je pense que c’est leur identité propre. Celle que Yannick essaie de mettre en place à Bordeaux, avec les joueurs qu’il a. Et l’identité toulonnaise de Pierre avec son effectif. Ce ne sont pas les mêmes joueurs et ce n’est pas la même vision du rugby. Pierre a une vision de combat et de pression, de jeu direct et d’alternance avec du jeu en contournement. Bordeaux est plus axé sur du jeu debout, de la vitesse. Ça ressemble un peu aux Toulousains, d’ailleurs. Dans le staff, il y a plusieurs mecs passés par Toulouse. Ce n’est pas un hasard… Mais on sent que Yannick a cette culture du jeu, qui est d’ailleurs étonnante pour un entraîneur ayant joué devant”.
