Il y a quelques temps, interrogé par l’Equipe, notre arrière international, Nans Ducuing, revenait sur son arrivée à l’UBB, alors qu’il n’avait joué presque qu’en espoirs à Perpignan, qui l’a ensuite amené jusqu’à une tournée en Afrique du Sud avec l’équipe de France : « En décembre 2014, Laurent Marti m’a appelé pour venir à l’UBB comme joker médical de Darly Domvo. Il m’a envoyé un SMS, mais je n’y ai pas répondu car je croyais que c’était un canular. Du coup, il m’a rappelé, et là, j’ai reconnu sa voix. L’USAP n’a pas voulu me laisser partir en pleine saison et je suis parti à Bordeaux à l’été 2015. J’ai arrêté l’école de kiné. Un an plus tard, en août 2016, à la première journée du Top 14, on reçoit le Racing et je me pète aux adducteurs. Il y a cette action où j’intercepte un ballon et où je peux aller marquer au bout après 50 mètres de course, mais où je suis rattrapé par Carter…Ç’a fait un buzz terrible, mais sur la course, mes adducteurs avaient déjà pété… Je me suis fait opérer et j’ai repris en novembre avec les Espoirs […] Début mai, on venait de jouer le dernier match de la saison, à Colombes contre le Racing. Dans le TGV du retour, Émile Ntamack vient me voir : “Nans, réveille toi, tu es pris en équipe de France pour le stage à Granville, Huget est blessé”. Dans la même journée, j’ai fait Paris-Bordeaux en TGV et Bordeaux-Rennes en avion. Mais c’était juste un stage…Trois semaines plus tard, le dimanche où le premier groupe de l’équipe de France doit partir pour l’Afrique du Sud, je suis à Toulouse, le midi, je fais un barbecue avec des copains. Mon téléphone sonne, c’est Jeff Dubois. “Nans, Djibril Camara a un souci, on te prend pour l’Afrique du Sud, on t’attend ce soir à l’avion pour La Réunion”. J’étais comme un gosse. Je suis reparti à Bordeaux récupérer mon passeport et je suis monté à Roissy, où je suis arrivé le dernier dans l’avion. Tout le monde était installé dans la cabine business. Je salue tous les joueurs et je me présente aussi aux personnes que je ne connaissais pas : “Bonsoir, Nans…”. Je croyais que toute la cabine était réservée pour la FFR, et j’ai serré la main des passagers lambda, qui ne comprenaient pas trop…Les joueurs et le staff étaient fendus en deux… ».