Marti, l’UBB et l’entreprise

    Laurent Marti3

     

    Laurent Marti était présent dans Enquêtes de Régions hier soir. Il fit tout d’abord un flash back sur son arrivée à l’Union Bordeaux-Bègles, avec la première chose faite à ce moment-là.  « On prend le budget prévisionnel et on regarde comment on va pouvoir le réaliser, l’équilibrer. Et puis au fil du temps on se rend compte que ce n’est pas si simple que ça. La contrainte dans la gestion d’un club de sport, c’est que vous connaissez vos dépenses mais vous ne connaissez pas vos recettes. Vous êtes toujours un peu dans l’inconnue et c’est un élément un peu différent du monde professionnel”. Tout ceci à un coût à titre personnel (plus de 4 millions d’euros). « C’est surtout une passion que j’avais envie de vivre à nouveau. J’avais joué au rugby et j’avais envie de revenir dans ce milieu. Mais je ne vous cache pas que dès le départ, ça pouvait couter autant d’argent. Les années de Pro D2 ont été difficiles, et puis j’ai tout simplement tenu à assumer tous mes engagements, donc j’ai dû ‘régler les dettes’”.

     

    Présent dans le monde l’entreprise, le Président de l’UBB en expose les différence avec un club de rugby. “On n’est pas maitre du rebond, d’une décision arbitrale, de joueurs blessés. Ça c’est la grosse frustration quand on arrive du monde de l’entreprise. Mais pour avoir pratiqué ce sport, je sais aussi comment évoluent les joueurs, ce qu’ils ressentent tout au long d’une saison. Je sais qu’il y a un ou deux matches, selon l’expression rugbystique, où ils ne sont pas descendus du bus. Il faut gérer tout ça, être le plus proche d’eux possible, être à l’écoute de ces mouvements d’humeur, de ces vagues […] On est là pour vivre cette pression, qui est d’autant plus troublante, intrigante et attirante qu’on ne la maitrise pas. Ça nous ramène à cette finale de Pro D2 où si on ne le gagne pas, peut-être qu’on n’est toujours pas en Top 14 et que j’ai disparu du paysage”.

     

    Aujourd’hui, cette passion alliée aux responsabilités, lui prend énormément de temps mais il a la chance d’être bien entouré dans ses autres activités. “C’est devenu un peu 80-20%, je dirais. Plutôt 80% pour l’UBB. Je peux le faire parce que j’ai la chance d’être bien entouré dans mes entreprises et qu’elles sont arrivées à un niveau d’affaires récurent et très structuré”.

     

    Enquêtes de Région, France 3