Le message fort de Christophe Urios aux joueurs : “Si les mecs pensent à leur cul, on est morts. On a un groupe solide, fort […] Il faut accepter de ne pas jouer des fois, de rentrer 5 minutes”

    Christophe Urios a fait passer un message fort au groupe de l’UBB en conférence de presse d’après-match face à La Rochelle. Un message qui consiste à dire que le groupe doit passer avant les états d’âme des joueurs à titre personnel, pour que le club atteigne ses objectifs en fin de saison. Le clé de la réussite.

     « Je ne sais pas ce qu’il s’est passé par le passé, je n’en sais rien. J’ai mon idée quand même hein. Je ne sais pas comment on va finir la saison. J’ai mon idée aussi. Ça dépend des joueurs. Quand je suis arrivé à Bordeaux l’été dernier, j’ai dit que ce n’est pas parce qu’il y a quelques membres du staff qui changent, pas parce qu’il y a quelques joueurs qui changent qu’on va se qualifier… Il y avait 90% des joueurs qui étaient là l’année dernière. Il y a 90% des mecs qui ont pris 80 points à La Rochelle. Je leur ai dit que c’était à eux de changer, pas à ceux qui arrivent. Ceux qui arrivent amènent leur expérience, leur envie, mais ce qui va être important, ce sont ceux qui restent, les 90% des mecs. Aujourd’hui, les 90% des mecs qui sont restés, je les vois changés. Je les vois avec du caractère, avec l’envie de se battre, de ne pas lâcher, à l’image du match face au Stade rochelais. J’ai la faiblesse de penser que ce qui est arrivé par le passé à l’UBB sur les fins de saison… Je pense qu’on est un peu plus armés. Mais en même temps, je suis tellement vigilent. L’année dernière, il m’est arrivé un truc avec Castres. Ça fait mal… Et pourtant, Castres avait une équipe avec bien plus d’expérience que celle de Bordeaux aujourd’hui. Quand on a gagné ici à Bordeaux le 13 avril au soir, on était quatrièmes. Il restait quatre matches, avec trois réceptions. On aurait dû finir seconds. On a fini 7ème avec 69 points. Donc ne comptez pas sur moi pour tirer des plans sur la comète. Ce qui m’importe c’est Pau. On sait où on veut aller, on a les outils pour le faire. Si les joueurs ne changent pas, on y arrivera. Si les joueurs changent, on se mettra en danger. Si les gens ne pensent pas au groupe, si les mecs pensent à leur cul, on est morts. On a un groupe solide, fort, dans lequel émergent de grandes qualités de certains joueurs. Mais ça, c’est la vie de l’équipe. Si parce que ‘je ne joue pas assez ou parce que je ne joue pas, je remets le fonctionnement du groupe’, là on va être en danger. C’est toute la difficulté d’un groupe où il y a 40 mecs avec très peu de blessés. Il faut accepter de ne pas jouer des fois, de rentrer 5 minutes. Le jour où on n’acceptera pas ça, on sera en danger. Si on accepte ça, il me semble qu’on passera bien le printemps. Mais attention… ».

    ARL