Joffrey Delacour : “Le prendre aussi tôt en équipe de France, c’est un pari sur l’avenir. Il y a meilleur à son poste actuellement, mais dans deux ans, il n’y aura pas meilleur”

    Interrogé dans les colonnes du Parisien, Joffrey Delacour, qui a entraîné notre troisième ligne, Cameron Woki, pendant les trois saisons lors qu’il jouait à Massy, a livré son avis sur le nouvel international : « Il a toujours été pétri de talent, au-dessus du lot physiquement et techniquement. Un joueur complet, qui sait tout faire. Mais il avait tellement de talent qu’il choisissait souvent ses matchs et ses entraînements, même s’il était toujours présent. Il pouvait bouder et mettre en l’air toute une séance. On a eu des accrochages. Comme il me l’a dit, je suis un des rares entraîneurs à lui être rentré dedans. Son grand frère lui mettait aussi des coups de pied au c… Il faisait partie de ces gamins que j’appelle attachiants. Très reconnaissant, bien élevé, qui sait d’où il vient et très ambitieux. Il en voulait toujours plus. Chez nous, il estimait qu’il avait sa place en Pro D2, et il l’a vécu comme une injustice de ne pas jouer. Il s’est mis en danger en partant à Bordeaux, mais ça lui a fait du bien de sortir de son cocon. Il a passé un cap et compris que le talent ne suffisait pas. Le prendre aussi tôt en équipe de France, c’est un pari sur l’avenir. Il y a meilleur à son poste actuellement, mais dans deux ans, il n’y aura pas meilleur ».