Laurent Marti : “Aujourd’hui, c’est la raison qui doit l’emporter. On sait tous que si après le 15 avril, on ne peut pas rejouer normalement, on va être confrontés à plusieurs problèmes”

Interrogé dans l’émission Daily Sport, sur les antennes de Canal + Sport, le président de l’UBB, Laurent Marti, a livré son avis sur les deux courants qui règnent dans parmi les présidents de clubs actuellement : “On sentait énormément de stress chez les présidents. C’est normal, on sait que l’on va tous y laisser beaucoup de plumes. Certains sont à la tête de multinationales et ont de très gros moyens, mais d’autres un peu moins. Ça sera encore plus dur pour certains. C’est comme ça. Au départ, on sentait que la tendance était au report, mais à la fin de la réunion, je la sentais plutôt partagée entre le huis-clos et le report. Aujourd’hui, c’est la raison qui doit l’emporter. On sait tous que si après le 15 avril, on ne peut pas rejouer normalement, on va être confrontés à plusieurs problèmes. Le premier, c’est que l’on devra quand même jouer à huis-clos et donc on n’aura pas récupéré nos pertes financières. On n’en n’a pas encore beaucoup parlé, mais on sait tous que faire jouer des joueurs tous les 3 ou 4 jours, pendant 3 semaines, puisqu’il va falloir rattraper trois matchs, je ne suis pas sûr que ça passe et je ne suis pas sûr que pour leur santé physique, ça soit bien. Imaginez un instant, qu’après avoir reporté ces trois matchs, on ait une situation qui se dégrade encore plus, c’est à dire des joueurs qui attrapent le coronavirus et qui nous obligent à faire des reports de matchs sur des reports de matchs. J’ai commencé à entendre certains présidents dire qu’il n’y aurait pas de montée ni de descente. Ce n’est pas l’équité sportive ça. Faire sauter le barrage, est ce que c’est l’équité sportive pour le club qui finira 5ème ou 6ème, qui aura fait une bonne saison et qui sera peut-être champion, Castres l’a été et La Rochelle a fini premier il y a 3 ans et n’ont pas été champions pour autant. Il est comme ça ce championnat et il faut lui donner toutes ses chances d’aller jusqu’au bout. Aujourd’hui, je pense qu’il vaut mieux que l’on se coupe le doigt que la main. Si on fait un effort maintenant, peut-être que l’on pourra finir notre championnat normalement et sauver nos phases finales, qui sont une manne financière considérable pour la Ligue et donc pour les clubs“.
