Nans Ducuing : “Le professionnel a beaucoup plus de temps, comme c’est son métier, donc il met tout en oeuvre pour essayer d’être performant”

Invité de l’émission de Be Sport, PROAM, au cours de laquelle il dialoguait avec des entraîneurs et responsables de clubs amateurs, notre arrière, Nans Ducuing, est revenu sur les principales différences qu’il voyait entre le monde professionnel et le monde amateur : “J’ai découvert le rugby assez tard, puisque je faisais du ski jusqu’à 14 ans et ensuite je suis parti au rugby et le côté collectif m’a plu. Je n’ai connu ce côté amateur qu’en jeune. Forcément dans les équipes de jeunes, c’est surtout la solidarité, les copains, l’envie de se battre ensemble. Il n’y a pas du tout cette pression de résultats, de stratégie… On vit plus dans l’insouciance du jeu. Ce ne sont forcément que des bonnes années. On garde des copains que l’on se fait très tôt dans ses catégories là pendant toute la vie. On prend plaisir à les retrouver parce que c’est des moments marquants. J’ai fait 3 ans à Lannemezan, 4 ans à Bayonne, où j’étais en centre de formation et j’ai fait Reichel, Espoir et je m’entraînait un peu en première, mais je n’avais pas de contrat pro. C’était de belles années et c’est là que j’ai appris à devenir un peu plus “professionnel” dans ma façon d’aborder le rugby, de me préparer. La grosse marche entre le monde amateur et le monde professionnel, elle est là. Le professionnel a beaucoup plus de temps, comme c’est son métier, donc il met tout en oeuvre pour essayer d’être performant. Il a aussi les outils et les structures pour cela. La grosse marche était bien sûr sur le niveau rugbystique, où il a fallu se mettre à niveau si on voulait jouer, mais surtout dans la préparation, que ce soit physique ou mentale, dans l’appréhension de la pression, c’est toute cette sphère là, qu’il a fallu gérer. Au niveau professionnel, tous ces petits domaines sont décuplés“.
