Christophe Urios : “Nous avons apprécié le caractère de notre président. Il s’est battu pour que ça reprenne, il a été loyal”

Dans le cadre d’une lettre qu’il a adressé à l’Equipe, notre manager, Christophe Urios, a reconnu avoir eu du mal à encaisser l’arrêt prématuré de la saison : « Notre saison a été incroyable sur le plan des résultats – nous étions premiers avec beaucoup d’écart sur les suivants -, en pratiquant un rugby de qualité. Nous sortions d’une série autoritaire : nous avions battu le LOU à la maison avec le bonus offensif, nous avions gagné à Clermont avec le bonus offensif, nous étions parvenus à battre Castres, notre bête noire. Quand le confinement est arrivé, nous terminions un stage à Arcachon où nous avions revisité notre projet. Nous étions prêts pour la fin de saison. Arrive le week-end (14 et 15 mars) où tout s’écroule. Il n’y a plus de Top 14, nous sommes confinés, nous attendons quinze jours, puis fin avril puis le 11 mai. Ce fut une période compliquée mais j’étais convaincu que notre championnat allait reprendre. Ce confinement a été une grande bataille et dans ce contexte, nous avons apprécié le caractère de notre président. Il s’est battu pour que ça reprenne, il a été loyal. Quand je lisais les déclarations des uns et des autres, je savais qu’il y avait des zones obscures, des présidents qui disaient le contraire de ce qu’ils pensaient, ce qui était assez insupportable. On nous a fait passer pour ceux qui voulaient absolument reprendre parce qu’ils étaient premiers. Disons qu’on a défendu notre position, comme d’autres l’ont fait. Cette position, c’était la reprise du Top 14 à partir de la phase finale, en incluant des quarts de finale. Quand est arrivé le coup de grâce, à savoir que la crise sanitaire était plus forte que notre rugby, franchement, ça a été difficile à encaisser. Presque à en pleurer ».
