Jefferson Poirot : “Il faut revenir à la base du rugby, ce pourquoi on jouait au début. On ne jouait pas forcément pour être dans un stade plein”

     

    Interrogé au micro d’ARL, notre pilier gauche, Jefferson Poirot, s’est confié sur les autres leviers de motivation qu’il faut trouver, lors de match à domicile à huis-clos : « D’abord, il y a ce truc de se dire qu’on a la chance de pouvoir jouer au rugby. Par rapport au contexte actuel, le confinement, tous nos supporters qui sont chez eux confinés, nos partenaires qui sont aussi dans la difficulté par rapport au contexte sanitaire. Ça doit être quelque chose qui nous anime. Quand je suis arrivé à la mise en place vendredi, entre le fait de revenir à Chaban, et qu’on soit au premier jour du confinement… De me dire qu’on avait cette liberté de pouvoir jouer et de s’exprimer, je trouve que ça, déjà, c’est quelque chose qui nous amène beaucoup d’énergie. Après, c’est la pression de nos ambitions, se dire qu’aujourd’hui on a des ambitions, qui sont assumés, qu’on s’est dites entre nous. C’est avoir ce truc. Il faut revenir à la base du rugby, ce pourquoi on jouait au début. On ne jouait pas forcément pour être dans un stade plein mais pour gagner, pour vivre de bons moments entre nous. Je pense qu’il faut se ramener vers la base du sport, et les ambitions. Forcément que l’ambiance manque, mais cela fait tellement longtemps que ce n’est pas arrivé. On ne peut plus s’accrocher à ça. Et on sait que tous les gens qui venaient pour nous voir au stade sont derrière l’écran. On se doit de leur rendre ça. J’ai senti beaucoup de ferveur avant Agen. Bien sûr, il y a le fait qu’on soit un peu dans le dur avant ce match, mais il y a aussi le fait que les gens ne puissent plus venir au stade. On a reçu des messages, des mails, des commentaires sur les réseaux sociaux, qui nous ont poussés. Ce sont des paramètres à prendre en compte, et cela doit nous amener beaucoup d’énergie ».