Interrogé au micro de RMC Sport, le préparateur physique du MHR, Laurent Arbo, s’est confié sur les difficultés de préparation du MHR dans la période actuelle, alors que le club a été fortement touché par les cas de Covid : “On nous a cloîtré à la maison et interdit de venir s’entraîner avant ce match important contre l’UBB. Mais avant ça, il y a eu pratiquement 3 semaines sans entraînement collectif. On était par groupe de 4, de 10 […] On est revenu du match de Bayonne (le 14 novembre dernier, ndlr) avec 6 blessés dont certains assez grave après 3 semaines de travail en petits groupes. Imposés par la Ligue ces petits groupes, par rapport à la Covid et aux problèmes sanitaires que l’on pouvait avoir, ce que je comprends très bien. Mais à vouloir surprotéger les joueurs par rapport à la Covid, il y a le double effet, il y a un problème qui se crée, c’est que l’on désentraîne les joueurs. Le rugby est avant tout un sport que l’on peut définir avec deux adjectifs, collectif et de contact. Pendant 3 semaines on nous a empêché de faire du collectif et du contact […] Je veux bien qu’on les protège mais pas que l’on fasse du joueur de la chair à canon […] On peut se poser la question : est ce que ces joueurs aujourd’hui, sont prêts après 3-4 semaines sans opposition, à jouer un match de rugby avec ce que ça va engendrer derrière […] On s’est bien entraîné toute la semaine. On a senti vraiment une ferveur chez les joueurs; on sentait qu’il y avait ce besoin là. Mais après, quand on est à balle réelle, c’est un peu plus compliqué. J’ai l’impression que l’on a équipé les joueurs avec des pistolets à eau pour aller combattre“.