Thierry Lacroix : “Ma famille s’est retrouvée à la rue du jour au lendemain. Cette souffrance personnelle était telle que j’aurais pu oublier ce qui m’était le plus cher au monde, mes enfants”
Interrogé dans les colonnes de Midi Olympique, l’ancien demi d’ouverture international, Thierry Lacroix, est revenu sur le mal qu’a pu lui faire l’affaire qui a pu l’opposer aux frères Moga au sujet de la reprise du club : “A un moment elle a eu des incidences graves sur ma vie de famille. J’étais à Perpignan, et le propriétaire qui avait lu les propos des frères Moga me demandant 740000 euros a refusé de me louer la maison que mon épouse et mes enfants devions habiter. Au prétexte que je n’allais pas être solvable. Ma famille s’est retrouvée à la rue du jour au lendemain. Cette souffrance personnelle était telle que j’aurais pu oublier ce qui m’était le plus cher au monde, mes enfants. Eux n’avaient rien demandé. Je me suis nourri de cette histoire. Ce ne fut pas une défaite, le match était truqué. J’en parle aujourd’hui très librement […] C’était ma famille qu’on mettait dehors. J’étais en train de payer une erreur que je n’avais pas commise. On ne peut pas jouer avec l’humain de la sorte. Quand je me remémore cette histoire, je pense à Christophe Dominici et à son décès. Il a été gravement touché dans son amour-propre après la déception connue à Béziers. Il n’y était pour rien. Combien de grands sportifs ont explosé après être passés de la lumière aux ténèbres ? Je peux comprendre ce qu’a ressenti Christophe. S’il m’était arrivé la même chose, peut-être aurais-je eu la même réaction […] La blessure était profonde car liée à l’injustice d’avoir été sali et accusé à tort. Si je n’avais pas eu cette force de caractère…“.