Julien Laïrle : “Avec le recul, j’ai pris conscience que je n’avais pas le niveau. Mais à 20 balais, tu as de l’espoir…”

     

    Interrogé par Sud-Ouest, notre entraîneur des avants, Julien Laïrle, est revenu sur le fait d’avoir du arrêter sa carrière suite à une grave blessure : “Au début, ça a été dur. J’ai d’abord connu le Stade Toulousain, puis la Pro D2 avec Colomiers, puis la Fédérale 1 à Périgueux (Ndlr, en tant qu’entraîneur), puis la Fédérale 2 avec Angoulême… Quand tu fais le bilan, tu te rends compte que tu es en train de descendre l’escalier ! À ce rythme, c’était la promotion d’honneur cinq ans plus tard ! Ça a été dur parce que pendant ce temps, ces générations excellaient. Avec le recul, j’ai pris conscience que je n’avais pas le niveau. Mais à 20 balais, tu as de l’espoir… Les années ont passé et je me suis rendu compte que j’avais envie d’entraîner. Mais je me disais qu’en n’ayant jamais joué à ce niveau-là, je ne pourrais jamais le faire : les staffs sont aujourd’hui composés quasiment que d’anciens joueurs pros, c’est un milieu fermé. J’ai fini par raccrocher les wagons : j’ai gagné mon combat […] Quand j’ai dit aux gens que j’arrêtais d’être analyste vidéo, alors que j’étais quand même avec l’équipe de France des moins de 20 ans, pour aller entraîner en Fédérale 2 (Ndlr, à Angoulême), certains m’ont dit ‘tu es fou, tu ne sortiras jamais la tête de l’eau’. Mais si tu n’as pas de CV, tu n’entraîneras jamais“.