Matthieu Jalibert : “On ne peut pas toujours exploiter les retombées économiques et signer des contrats individuels parce que nous sommes bloqués par le salary-cap, et notamment cette règle sur les contrats d’image”

     

    Interrogé dans les colonnes de l’Equipe, notre demi d’ouverture international, Matthieu Jalibert, est revenu sur les propos tenus par Antoine Dupont concernant le salary cap du rugby français :

    “Je suis totalement d’accord avec sa sortie. C’est important que, nous les joueurs, on soutienne Antoine parce qu’on pense la même chose. Le salary-cap (fixé à 10,7 millions d’euros) est une très bonne mesure parce qu’il permet une plus grande équité entre les clubs et donc de niveler le niveau du Top 14. La rivalité sportive est plus forte. Beaucoup d’équipes, et pas seulement les plus gros budgets, peuvent aujourd’hui viser le titre. Personne ne dit le contraire. En revanche, le salary-cap est parfois bloquant et injuste pour certaines situations individuelles. Il va à l’encontre de la vraie valeur des joueurs”.

    Il s’est aussi confié sur les situations qui, selon lui, pouvaient être problématiques :

    “On ne peut pas toujours exploiter les retombées économiques et signer des contrats individuels parce que nous sommes bloqués par le salary-cap, et notamment cette règle sur les contrats d’image. Si un des gros sponsors de l’Union Bordeaux-Bègles veut faire signer un contrat d’image à un joueur de l’effectif actuel, et pourquoi pas le faire intervenir dans des séminaires, le joueur en question serait d’abord obligé d’en référer au président (Laurent Marti). Et s’il y a un deal, il serait forcément intégré au salary-cap alors que ça n’a absolument rien à voir. Ça n’entre pas dans le cadre de notre activité de joueur de rugby. Après les matches, on est de plus en plus confrontés à des sponsors, avec régulièrement des sollicitations auxquelles il est compliqué de répondre. L’UBB a énormément de partenaires, plus de 2000 je crois. Et beaucoup ont une volonté de valoriser leur image avec des ambassadeurs. C’est logique mais ça nous ferme des portes actuellement”.