Olivier Roumat : “Aujourd’hui Woki peut intervenir beaucoup plus, porter le ballon. Il y a moins de frustration”

     

    Interrogé dans l’Equipe, l’ancien deuxième ligne international, Olivier Roumat, est revenu sur l’utilisation de Cameron Woki en deuxième ligne par le staff du XV de France : “Sur le circuit mondial, on doit être les seuls, parmi les grandes nations, à mettre un troisième-ligne aérien en deuxième-ligne. Mais il faut bien comprendre qu’aujourd’hui le rugby international s’est éloigné de la culture de notre Top 14. Il n’y a que les Boks qui cherchent à traverser et à hacher le paquet d’en face. Eux, ils ont fait le contraire de nous : ils jouent avec un deuxième-ligne comme flanker (Pieter-Steph Du Toit), en plus des quatre bestiaux qu’ils ont (Eben Etzebeth, Franco Mostert, Lood De Jager, RG Snyman). Je ne sais pas si Woki souhaite s’installer à ce poste et surtout s’il y prend le même plaisir. Moi, j’ai connu le passage de troisième-ligne à deuxième barre. C’est Jacques Fouroux (sélectionneur des Bleus entre 1981 et 1990) qui m’avait dit : ‘Si tu veux avoir 50 sélections, il faut que tu montes’. Il ne s’était pas trop trompé. À l’époque, je savais que le ballon j’allais moins le voir. Alors qu’aujourd’hui Woki peut intervenir beaucoup plus, porter le ballon. Il y a moins de frustration ».