David Gérard : “Si vous avez un adversaire qui utilise beaucoup de touches complètes, vous avez besoin de deux blocs dominants, donc de deux sauteurs prioritaires, du type Woki et Dylan Cretin”
Interrogé dans l’Equipe, l’ancien deuxième ligne international, David Gérard, s’est confié sur l’utilisation de Cameron Woki en seconde ligne par le staff du XV de France : « La question ‘qui en numéro 4 ?’ dépend de deux choses à mon avis, qui se rejoignent . Qui a-t-on en troisième-ligne ? Comment fonctionne l’adversaire en touche ? Du moment que nous avons la première-ligne que nous avons et la puissance de Paul Willemse en 5, je crois que l’architecture du reste dépend beaucoup de la touche. Contre les Blacks (40-25, le 20 novembre), nous avions une troisième-ligne assez basse (François Cros, Anthony Jelonch, Grégory Alldritt) et donc besoin d’un sauteur prioritaire en 4 avec Cameron Woki. C’est un peu du poker et les Français ont fait all-in. Ils ont bien fait parce que les Néo-Zélandais n’ont pas organisé un gros contre en touche. Ils n’ont pas fait le choix d’enfermer Woki. Tant mieux pour nous parce que dans le cas contraire on allait un peu à l’abattoir. Si vous avez un adversaire qui utilise beaucoup de touches complètes, vous avez besoin de deux blocs dominants, donc de deux sauteurs prioritaires, du type Woki et Dylan Cretin. Si l’adversaire fonctionne surtout avec des touches à cinq, il n’y a pas ce besoin. Vous savez que ça va peu bouger et circuler en touche. La construction du pack, c’est du profilage. Avoir Woki en 4 permet de construire une troisième-ligne plus terrienne. Mais si demain on doit jouer les Sudafs, je mettrais Le Roux–Willemse ».