Nans Ducuing : « Trois mois avant la fin de la saison Espoir, j’avais rencontré le président de Leucate, pour y signer »

 

Invité du podcast, La Cravate, notre arrière, Nans Ducuing, s’est confié sur son expérience avec Perpignan, qu’il a rejoint après l’Aviron Bayonnais : « A Bayonne, je ne joues pas en pro. A l’époque, celui qui croyais beaucoup en moi à Bayonne et que j’ai toujours estimé, c’était Fred Tauzin, parfois tu fais des rencontres comme ça au cours de ta carrière et lui en faisait partie, c’était l’entraineur des Espoirs et je m’entendais très bien avec lui, je lui faisais confiance et il me proposait de me garder au centre de formation à Bayonne. Jusqu’alors j’étais juste joueur de club. Il s’avère que j’arrivais un peu au bout, j’avais mon diplôme d’ostéo et je ne savais pas trop quoi faire. Il n’y avait pas trop d’opportunités à Bayonne et je savais que Perpignan était en partenariat avec une école de kiné à Gérone en Espagne. J’ai décidé d’appeler au culot et on me met en relation avec le directeur du centre de formation et ils me prennent en joueur Espoir et à l’école de kiné. J’ai pris le truc à l’envers parce que tu as des ponts de kiné à ostéo, mais dans l’autre sens non donc je me suis tapé les 3 ans d’ostéo et j’allais me faire les 4 ans de kiné. J’arrive à Perpignan en Espoir assez vieux à 21-22 ans. Il me restait une année Espoir. J’étais toujours dans l’idée de ne pas lâcher l’idée de devenir professionnel, mais en continuant mon cursus scolaire, qui me rassure et qui me permettra si ça ne marche pas d’avoir un matelas assez confortable. Ca m’a toujours rassuré. Quand j’arrive en Espoir, je suis très bien accueilli, on a un très bon groupe. Je tombe sur une très bonne génération. Je fais les entraînement avec l’équipe première à l’époque c’était Marc Delpoux. La saison se passe et on sait comment ça c’est malheureusement terminé pour l’USAP. Si l’USAP restait en Top 14, ils ne me gardaient pas parce que je n’avais plus l’âge d’être Espoir et ils ne me gardaient pas en pro. Trois mois avant la fin de la saison Espoir, j’avais rencontré le président de Leucate, pour y signer. Il m’offrait 500€ par mois, le défraiement pour mes aller-retour à Gérone pour l’école de kiné et un bungalow au bord de la mer. C’était presque acté. Je savais que si l’USAP descendait, ils gardaient trois-quatre jeunes pour l’année d’après en Pro D2, dont je faisais partie. C’est terrible ce que je vais dire, mais je me souviens encore que j’étais avec Gaétan Bertrand chez lui et que l’on a regardé le dernier match, celui de la descente, mais malgré tout le respect et l’amour que j’ai pour le club de l’USAP, on a pensé un peu à nous ce jour-là. Quand ils ont perdu, c’était terrible pour ce club historique parce qu’ils ont perdu et descendaient en Pro D2 avec un effectif pléthorique, c’était incroyable qu’ils descendent, mais nous on était comme des balles, on a sabré le champagne parce qu’on savait qu’on restait. On voit à quoi ça tient une carrière, une vie. J’aurais pu prendre un chemin tout autre, continuer mes études, être kiné-ostéo, faire un peu de rugby, je ne sais pas où j’aurais fini. Et là il s’avère qu’il y a eu l’opportunité, un peu de chance parce qu’il en faut dans la vie et que l’USAP est descendu et j’y suis resté. La deuxième année, je fais la prépa avec les pros ensuite j’ai réussi à accrocher« .