Sipili Falatea : “Je me suis senti ‘dégagé’. J’en ai pleuré pendant tout le trajet”
Interrogé par l’Equipe, notre pilier droit international, Sipili Falatea, est revenu sur le déchirement qu’a été pour lui de devoir quitter son île : « Je voulais rester là-bas pour veiller sur mes parents mais mon père m’a forcé à partir pour me trouver un avenir en métropole. Devoir venir en France, ça m’a fait mal […] Je me suis senti ‘dégagé’. J’en ai pleuré pendant tout le trajet […] Futuna, c’est pauvre, mais on peut y vivre sans argent. Tu plantes un truc, ça te donnera des fruits ».
Il s’est aussi confié sur son rapide changement de poste : « J’étais trois-quarts centre. A Colomiers on m’a dit ‘t’as la carrure pour être pilier !’. J’ai dit OK. C’était dur au début […] Je ne savais pas qu’on pouvait vivre du rugby. Les gars que je voyais à la télé, je croyais qu’ils avaient un boulot à côté ».