Maxime Lucu : « Il fallait aussi profiter de ces moments-là tellement on a eu des moments de déception »

 

Invité sur le plateau de TV7, pour l’émission Top Rugby, notre demi de mêlée, Maxime Lucu, s’est confié sur l’importance qu’a pu avoir l’expérience tirée des deux défaites concédées face au Stade Français cette saison : « L’expérience d’être pragmatique face à une équipe comme ça, d’avoir appris des deux matchs que l’on a joué contre eux où l’on est tombé dans le panneau. On avait décidé de rentrer dans le bras de fer avec eux. Ce n’est pas la meilleure demi-finale de l’histoire, mais avec le temps qu’il faisait, le jeu du Stade Français. Au match retour, on s’est fait un peu avoir là-bas en jouant de partout, en se faisant contrer et en ne gagnant pas. Là on s’était dit qu’il fallait rentrer dans le bras de fer et surtout être intelligent. On l’a très bien fait pendant 60 minutes puis on a eu 20 minutes où la fatigue a pesé et le Stade Français a mieux géré, nous a mis à la faute. On voulait rentrer dans ce jeu. Je pense que c’est là où on a fait preuve d’expérience, d’apprendre des deux défaites que l’on avait eu contre eux et de ce dire que c’était notre année, que l’on était à Bordeaux et qu’il fallait que l’on arrive à se servir du public pour passer une marche de plus et aller chercher un titre de champion de France« .

 

Il est aussi revenu sur sa célébration en fin de rencontre, suite à la transformation ratée par Joris Segonds : « Je ne savais pas forcément où j’allais. J’avais ma famille, ma copine là-bas, des potes… Le soutien qu’ils nous ont donné pendant des années, la déception, qu’ils ont eu de perdre toujours en demi-finale et de voir l’année qu’ils ont passé avec nous, en faisant pas mal de guichets fermés, c’était aussi les remercier. J’avais envie de communier avec eux parce qu’ils ont été d’un soutien incroyable avec moi pendant toute la saison. Je suis partie en ne sachant pas trop quoi faire vers le public et je voulais surtout profiter du moment. Ils le méritaient aussi, c’était un moyen de leur dire qu’on allait en finale et que c’était pour eux aussi le moyen d’exulter. De voir le tour d’honneur, ces gens-là heureux, tous ces cris, ces moments, c’était des moments excellent à vivre. Le tour d’honneur a été un des plus beaux que j’ai vécu à Bordeaux. Voir des souvenirs chez les gens, la plupart des gens ne réalisaient pas trop que l’on allait en finale. Il fallait aussi profiter de ces moments-là tellement on a eu des moments de déception. Vivre ça avec eux, c’était génial. C’était ça l’ambiance qui régnait, profiter du moment, même s’il fallait basculer dès le lendemain sur le gros morceaux qui nous attendait. Il fallait profiter avec eux. On pouvait se dire qu’eux aussi profitaient du moment. C’était un samedi soir, je pense que la fête a été folle dans les rues de Bordeaux, mais c’était ça aussi que l’on voulait vivre avec eux« .