Olivier Brouzet : « Très jeune, j’ai souffert autour de la piste comme sous les barres de musculation »

     

    Interrogé dans les colonnes de Midi Olympique, Olivier Brouzet, l’ancien directeur du développement de l’Union Bordeaux-Bègles, est revenu sur ses débuts dans le monde du rugby :

    « Très tôt, dès 7 ans dans le club de Seyssins. À 15 ans, j’ai commencé à travailler physiquement avec mon père, qui était lanceur de poids. C’est à 17-18 ans que mon corps s’est transformé jusqu’à atteindre les 2,04 m. J’avais pris entre 20 et 25 centimètres en une année, ça m’a provoqué une mononucléose que je suis allé soigner chez mes grands-parents à Béziers. Ma grande taille, au lycée n’a jamais été source de mauvaises plaisanteries, elle m’a permis d’intégrer l’équipe première du FC Grenoble dès mes 17ans. Cela faisait plus d’un an et demi que je me préparais ».

    Il est aussi revenu sur l’influence qu’a pu avoir son père, lanceur de poids émérite, dans son développement physique :

    « Dans notre famille, le sport a tenu une place essentielle. Mon père m’a fait profiter de toute son expérience en matière de préparation. Il m’a pris en main, et s’est montré très exigeant, ce fut parfois douloureux. Il me disait : ‘Si tu veux jouer au rugby, tu dois te donner à fond !’. Très jeune, j’ai souffert autour de la piste comme sous les barres de musculation. Je suis devenu un athlète, et ma taille ne fut jamais un handicap. En m’astreignant à quatre à cinq séances par semaine, je suis devenu un des premiers joueurs professionnels, sans l’argent au bout. Je cherchais à avoir une bonne autonomie sur le terrain. Je n’allais pas très vite mais je pouvais, malgré mes 120 kg, courir longtemps. Grâce à cet investissement, je suis devenu un sportif atypique modelé par mon père ».