Louis Picamoles : “King Louis, c’est ensuite devenu la référence au roi de France mais à la base, c’est un truc un peu moins prestigieux (rires)”

     

    Interrogé par Sud-Ouest, notre ancien troisième ligne, Louis Picamoles, est revenu, à l’occasion de la finale qui oppose les deux clubs, sur les meilleurs joueurs qu’il a croisé que ce soit à Northampton ou à l’Union Bordeaux-Bègles :

    “Entre la France et l’Angleterre, il y a quand même deux visions du rugby différentes. À Northampton, je dirais Courtney Lawes de par la carrière qu’il a eue, et de l’aura qu’il avait au club. Il avait cette capacité à imposer une certaine crainte chez l’adversaire. À Bordeaux, Matthieu Jalibert a un pouvoir magique. Il est capable de sortir du cadre et faire ce que peu de joueurs seraient capables de réaliser. C’est un joueur à part, un peu clivant : soit on l’adore, soit on le déteste. Moi, je fais vraiment partie de ceux qui l’adorent”.

    Photo AFP

    Il est aussi revenu sur son intégration dans le vestiaire au sein des deux clubs, dont il a porté le maillot :

    “Il y a eu de belles troisièmes mi-temps à Bordeaux, on aimait partager des moments ensemble. Je n’ai passé qu’un an et demi dans ce club mais ça a été hyper fort humainement. Je sortais d’une période compliquée à Montpellier, j’avais peur que ma carrière s’arrête. Et il y a eu cette opportunité à l’UBB. J’ai donné mon maximum, j’avais la confiance de Christophe (Urios) et de tout le groupe. Je me sentais légitime. Ça m’a permis de finir ma carrière comme je rêvais. À Northampton, j’ai été très vite adopté. J’avais mon surnom : King Louis. Si ça a été repris par les supporteurs de manière élogieuse, il faut savoir qu’à la base, c’était un surnom par rapport au singe du Livre de la jungle. Luther Burell (trois-quarts centre international anglais), lui, c’était Bagheera. King Louis, c’est ensuite devenu la référence au roi de France mais à la base, c’est un truc un peu moins prestigieux (rires)”.