Maxime Lucu : “Au niveau des interventions en cours de match, j’ai essayé d’en faire le moins possible parce que ce n’est pas mon rôle”

Pendant sa période de convalescence, Maxime Lucu n’est pas resté inactif. Contraint de suivre les débuts de saison de l’Union Bordeaux-Bègles depuis le bord du terrain, le demi de mêlée international a mis son expérience et sa vision du jeu au service du groupe. Présent aux côtés du staff technique lors des rencontres, il a contribué à l’analyse et à la préparation tactique de l’équipe, tout en conservant la juste distance nécessaire à son statut de joueur. Interrogé par Rugbyrama, il est revenu avec franchise sur ce rôle d’observateur impliqué et sur la manière dont il a cherché à accompagner ses coéquipiers durant cette période particulière :

“Au niveau des interventions en cours de match, j’ai essayé d’en faire le moins possible parce que ce n’est pas mon rôle et je suis encore joueur et j’ai encore des années devant moi. C’était juste qu’on travaille énormément en collaboration avec Noël McNamara, avec Mathieu Jalibert aussi, sur la stratégie qu’on peut mettre sur le plan offensif et sur le kicking game pour déstabiliser les défenses adverses. Il y avait pas mal de blessures, notamment derrière, qui ont fait qu’on avait une expérience collective qui était moindre par rapport à l’année passée, et qu’on avait un début de saison qui était corsé, donc il fallait aussi beaucoup de solidarité à ce sujet. Donc on a décidé de faire ça, et moi forcément avec beaucoup de plaisir, pour essayer d’aider les mecs et surtout leur montrer que le championnat c’est 26 journées ce qui est long, qu’il fallait juste qu’on trouve des automatismes, qu’on avait perdus parce qu’on avait moins d’expérience collective et qu’il y avait beaucoup de nouveaux. Donc il fallait les aider le plus possible et pas rester dans son coin à attendre que ça se passe mal. Donc voilà, on a travaillé ainsi pendant les premières semaines. Après, je me suis pas mal concentré aussi sur ma rééducation. Donc il fallait que je pense à moi et j’ai pris un peu de recul. Ce n’était pas des interventions. Je disais juste : attention, défensivement, ils sont comme ça, on peut jouer comme ça. Là, on est en train de se tromper ou on joue différemment. C’était juste des petits conseils. Après, dans la semaine, j’aidais un peu aux entraînements, sur le placement, des petites choses que l’on fait, et c’est vrai que j’ai pris beaucoup de plaisir à ça, parce que quand on est sur le terrain, on est focalisé sur son poste. En étant à l’extérieur, on peut voir certains placements des ailiers ou de centres qu’on peut améliorer, donc il s’agissait d’aider (les entraîneurs, NDLR) sans forcément les embêter non plus. Parfois, c’était bien, parfois un peu moins bien, mais c’est vrai que c’était une expérience intéressante.”