Louis Bielle-Biarrey : “Je ne suis pas bon si je me mets trop la pression”

    Dans un entretien accordé au Parisien, notre jeune ailier international de l’Union Bordeaux-Bègles et du XV de France, Louis Bielle-Biarrey, s’est livré avec sincérité sur sa manière d’aborder la pression du haut niveau. Considéré comme l’un des plus grands espoirs du rugby français, le Bordelais de 21 ans a déjà connu plusieurs moments charnières dans sa jeune carrière, notamment lors des phases finales de Top 14 ou encore pendant la Coupe du Monde 2023. Conscient de l’importance de la gestion mentale dans la performance, il explique avoir appris à canaliser ses émotions pour donner le meilleur de lui-même sur le terrain :

    “Je ne suis pas bon si je me mets trop la pression. Je le sais, je l’ai vécu quand j’avais 19 ans. Je dispute ma première phase finale de Top 14 avec Bordeaux (en 2023) contre La Rochelle. Je joue à l’arrière, et je rends une copie horrible. Je passe complètement à côté parce que je me mets trop de pression. Depuis, je travaille sur moi pour ne pas reproduire ça”.

    Le jeune international tricolore est également revenu sur ses débuts à Bordeaux, lorsqu’il a quitté très tôt le cocon familial grenoblois pour rejoindre le centre de formation de l’UBB. Une expérience marquante, parfois exigeante, mais qu’il évoque avec nostalgie et humour, rappelant les bons souvenirs vécus avec les autres jeunes joueurs :

    “Mes parents m’avaient laissé deux jours avant la reprise de l’entraînement. J’étais au centre de formation, dans un mini-studio étudiant. Il y avait une douche dans une salle de bains, et une pièce avec mon lit, une petite télé et un bureau. Après, j’ai passé de super-moments avec les autres jeunes. Ce sont devenus des potes. On avait une grande cuisine commune, on prenait nos repas tous ensemble. La plus belle bêtise de jeunesse ? On n’en a pas fait tant que ça. Disons qu’on aimait bien retourner les chambres. S’il y en avait un qui laissait sa porte ouverte en partant, il n’y avait plus grand-chose en place à son retour”.