Maxime Lucu : “Au fur et à mesure des années, j’ai pris plus d’assurance, d’expérience et de maturité”

    Interrogé par Sud-Ouest, notre demi de mêlée international Maxime Lucu est revenu en détail sur l’évolution de son statut au sein du XV de France. Depuis sa toute première sélection, obtenue à Bordeaux en 2021, le Basque a gravi les échelons avec constance et détermination, jusqu’à devenir aujourd’hui l’un des cadres les plus expérimentés du groupe tricolore. Il explique comment, au fil des années et des campagnes internationales, il a gagné en maturité, en assurance et en confiance, jusqu’à modifier profondément son rapport à la haute compétition :

    “Je me sens différent dans ma tête, déjà. Au fur et à mesure des années, j’ai pris plus d’assurance, d’expérience et de maturité. C’est à l’image de la saison dernière. Je restais sur un échec dans le Six-Nations 2024 et la fin du Tournoi suivant (NDLR, en 2025) a prouvé que j’étais capable de belles choses et d’être important pour l’équipe. Il m’a apporté beaucoup plus de certitudes. C’est en cela, je pense, que j’ai évolué”.

    Au cours de cet entretien, Maxime Lucu est également revenu sur la difficulté de son parcours, rappelant que rien ne lui a jamais été offert. Depuis ses débuts professionnels jusqu’à son installation durable chez les Bleus, il a dû surmonter des obstacles, des blessures et des phases de doute. Une progression semée d’embûches, mais qui a forgé le joueur solide et résilient qu’il est aujourd’hui :

    “C’est vrai, j’ai l’impression que ça fait partie de mon chemin. Ça va être ça jusqu’au bout (sourire). On se l’est beaucoup dit ces derniers jours avec ma famille… Alors que j’étais très bien, il a fallu en passer par une blessure de huit semaines sachant que j’avais été préservé jusqu’à présent. Il faut apprendre des échecs, j’y suis habitué désormais. C’est en cela que je me sens différent : je réagis bien différemment de la manière dont je pouvais le faire il y a deux ou trois ans. Quand je n’avais pas été sélectionné pour la tournée en Australie (juillet 2021), en raison d’une pubalgie, ça avait été très dur de repartir au combat. J’aborde les choses différemment désormais. C’est ce qui me permet de dépasser des limites que je ne pensais pas atteindre. J’espère que je pourrai aller le plus loin possible”.