Dans le cadre du dossier du Midi Olympique sur notre demi de mêlée international, Baptiste Serin, son premier éducateur au club de Parentis, Patrick Daudignon, nous raconte ses souvenirs des débuts de notre jeune joueur : « A six ans, il puait le rugby tellement il était en avance par rapport aux autres. C’était un garçon très attachant. Il n’a pas changé. Il détestait la défaite. Dans les finales des tournois auxquels nous participions, nous rencontrions souvent Dax, et à l’USD il y avait la fille de Philippe Prosper qui avait un an de plus. Elle était plus grande que lui et parvenait à le passer, alors c’était la catastrophe. Il sortait sur blessure, plus morale qu’autre chose, en pleurant. Ce caractère, il en a fait une force. Il a toujours été un gros bosseur et il veut absolument s’inscrire dans l’excellence. En mini-poussins, les Dacquois voulaient déjà le récupérer et taquinaient son père. Je n’allais pas jusqu’à le voir en tricolore, mais je savais qu’il réussirait dans le rugby. C’est une grosse satisfaction pour le club de Parentis et pour tous les formateurs. La formation d’éducateurs tend à nous formater mais l’exemple de Baptiste Serin démontre que ce que veulent les jeunes joueurs, c’est d’abord s’amuser en liberté sur un terrain et prendre du plaisir. Baptiste était champion du jeu de l’épervier par lequel nous faisions l’approche du plaquage dans la cours de récréation. Personne n’arrivait à l’attraper ».