Serin : “Il y a des gens devant qui bossent pour moi. Ce sont eux qui me font avancer”
Dans l’Equipe Magazine, notre demi de mêlée, Baptiste Serin, sur la difficulté de prendre le leadership dans un groupe : “J’ai besoin d’être légitime avant de m’exprimer. A Bordeaux, j’ai mis du temps avant de m’imposer, mais maintenant l’appréhension a totalement disparu. Si j’ai quelque chose à dire, j’y vais franchement, parce que je pense que ça va être bon pour toute l’équipe. Même si certains ont dix ans de plus que moi. Y compris en équipe de France“.
Déjà très jeune, il avait cette ascendant sur les autres propre au poste de 9, qu’il gagnait par son “investissement sur le pré. J’attendais tellement le week-end à venir. Il me tardait de finir l’école, d’aller taper dans le jardin des parents. De retrouver les copains […] Seul, on n’est rien. Sur le terrain, il y a des gens devant qui bossent pour moi. Ce sont eux qui me font avancer. Le premier mot que j’ai eu en arrivant en équipe de France a été pour mes potes. Je les ai remerciés de faire partie de leur vie. Je suis de ceux qui mettent beaucoup d’affect dans le quotidien. C’est pour cela que les départs de joueurs me touchent plus que de raison. Quand Félix Le Bourhis, Sofiane Guitoune ou Pierre Bernard ont quitté Bordeaux, ça a été un déchirement“. Cet attachement aux autres, est sans doute lié au fait qu’il soit fils unique : “Ce n’est pas que je reproche à mes parents de ne pas m’avoir donné de frère ou de soeur, mais disons que, quand on partait en vacances, j’avais besoin de la présence de mon meilleur ami. Encore aujourd’hui, je le considère comme mon frère“.