Serin : “Aux yeux de mon grand-père, je ne suis pas le 9 de l’équipe de France. Je suis juste son petit-fils”
Associé à François Trinh-Duc à la charnière contre l’Afrique du Sud, c’est notre jeune demi de mêlée, Baptiste Serin, qui aura la responsabilité de tirer les pénalités : “Ca rajoute une pression parce que la responsabilité des points, c’est la tienne. Mais je n’ai pas changé ma semaine de préparation pour autant”. Cela ne lui fait pas peur pour autant. Il a travaillé cela dans le jardin de son grand-père, charpentier, qui lui avait construit des poteaux dans son jardin : “L’histoire c’est que mon grand-père est charpentier. Moi, petit, j’avais toujours un ballon dans les mains. Lui était buteur à son époque et il m’a dit : ‘je vais te construire des poteaux. Tu vas apprendre dès maintenant à taper’ […] Il fallait taper. Tous les midis quand je rentrais de l’école. Tous les soirs. Ballon posé, drops. Du pied gauche, du pied droit. Il m’a fait travailler sans que je m’en rende compte. Et je l’en remercie. Parce qu’à l’école de rugby, on ne bute pas ! Moi, il me tardait qu’un truc : être en cadet pour pouvoir enfin buter“.
Baptiste n’a d’ailleurs pas perdu ce contact avec son grand-père : “J’appelle mon grand-père tous les mercredis. En général, c’est le jour où ma famille va manger chez lui. Donc j’en profite […] Je n’ai pas perdu cette habitude. On débriefe toujours après. Aux yeux de mon grand-père, je ne suis pas le numéro 9 de l’équipe de France. Je suis juste son petit-fils. Et j’écoute toujours ce qu’il a à me dire”.

