Régis Sonnes : « Cet été par exemple, j’ai pu prendre deux mois de vacances avec mon épouse et mes enfants »

 

Dans le cadre de l’entretien qu’il a accordé au Midi Olympique, notre ancien entraîneur des avants, Régis Sonnes, qui est maintenant directeur du rugby de la Grammar Bandon School, est revenu sur sa nouvelle vie, dans la campagne irlandaise : « En fait, j’en avais marre de la succession des matchs, des stages et des entraînements. Je voulais être plus présent auprès de ma famille. Je n’avais pas de week-ends, et mes vacances étaient décalées par rapport à celles de mes enfants. Les cinq semaines estivales ne voulaient pas dire grand-chose. Nous étions trop absorbés par la saison suivante. Je sais que je faisais un métier de privilégié mais j’en avais marre de la pression, la pression non pas des résultats mais celle du calendrier […] Cet été par exemple, j’ai pu prendre deux mois de vacances avec mon épouse et mes enfants ».

 

Malgré ce rythme plus cool, il n’en garde pas moins sa grande exigence : « Si vous me voyiez sur le bord d’un terrain ici, vous vous rendriez compte que je suis aussi tendu que quand j’étais en Top 14. Et si je dois bosser tel ou tel point technique avec un joueur, j’y mets le même cœur. Je peux passer un mois sur la question de la liaison du pilier droit ».

 

Tout cela lui a permis de remettre en perspective son métier d’entraîneur : « À l’UBB, j’étais très concentré sur ma spécialité, la conquête, je ne voyais plus la globalité du match. Je me suis aussi rendu compte que chez les jeunes et les amateurs, l’influence de l’entraîneur est plus grande sur les performances de l’équipe. Chez les professionnels, les entraîneurs dépendent bien plus du talent des joueurs ».