En 2007, lors de la victoire en quart de finale du Mondial contre les All Blacks, notre manager, Jacques Brunel, était membre du staff de l’équipe de France au côté de Bernard Laporte. Alors que l’on fête les 10 ans de ce succès, il revient sur ses souvenirs de ce match : « L’avant match m’a marqué. Notamment le haka. Je pense qu’à partir du moment où les joueurs sont venus se positionner devant la ligne médiane pour défier les Blacks, yeux dans les yeux, on savait que le match ne serait pas neutre, qu’il allait se passer quelque chose, que le combat allait être redoutable […] À la mi-temps, les joueurs étaient confiants. Nous étions derrière au score mais toujours dans les clous. Ils sentaient que tout était encore possible. On arrive à passer devant et les Blacks font une fin de match ahurissante. Ils perdent leurs deux ouvreurs et leur latin. Ils se mettent à pratiquer un jeu de pick and go, qui permet à Dusautoir d’établir ce record de plaquages, et jamais ils ne pensent à tenter un drop. Ils avaient perdu le fil conducteur car les Néo-Zélandais ont toujours craint les Français. On a pu encore le constater quatre ans plus tard en finale ».

Mais les Français allaient s’incliner quelques jours plus tard contre l’Angleterre. Et c’est une figure bien connue de l’UBB qui joua un mauvais tour à l’équipe de France lors de ce match : « Malgré une mauvaise entame, on arrive à revenir dans la partie. En seconde période, on traverse le terrain et Clerc va marquer. Il est repris in extremis par une cuillère inespérée. Elle est l’oeuvre de Joe Worsley et je travaille avec cet homme aujourd’hui. Je lui ai dit que ce jour-là, il avait brisé mon rêve de remporter le plus beau des trophées, qui plus est en France ».

Source : Midi Olympique