Vincent Moscato : “Je pense que c’est passager ce genre de crise, c’est une espère de burn-out”

     

    Dans le cadre du Super Moscato Show, l’émission qu’il anime sur les ondes de RMC, l’ancien talonneur du CABBG, Vincent Moscato, est revenu sur la décision de notre pilier gauche, Jefferson Poirot, de mettre un terme à sa carrière internationale : “L’intensité est trop forte pour ces mecs. C’est de plus en plus dur le rugby, de plus en plus physique, on ne va pas se mentir. Des gabarits comme Poirot, qui sont costauds mais qui ne sont pas non plus des monstres, des forces naturelles, ce sont des mecs qui ont beaucoup travaillé, qui sont arrivés à un super niveau. Je te rappelle qu’il touchait énormément de ballons, qu’il plaquait. Il était devenu capitaine, un leader, mais le problème c’est que le moteur fatigue. Qu’est-ce que tu veux lui dire. C’est lui qui le ressent. A tous les postes, quand tu as un peu moins de combativité, maintenant… C’est honnête, c’est un grand mec. Je le connais peu, mais j’ai entendu parler de lui, c’est un mec qui a du bulbe, ce n’est pas une truffe. On a vu Vahaamahina dans le même sens, qui s’est lui aussi usé sur la bête. Je les comprends ces mômes. Il y en a qui sont plus costauds que d’autres psychologiquement. On ne peut pas leur reprocher. Poirot est costaud psychologiquement, mais s’il en a marre, il en a marre, qu’est-ce que tu veux que je te dise […] Il ne peut plus faire les deux. C’est peut-être aussi une lassitude. Il avait pété le capitanat, il n’était pas bien, il a eu une période dure. Il a eu un coup de moins bien, le vrai coup de moins bien qui t’amène au fond du faitout. Tu passes de titulaire et capitaine à rien, c’est à dire en costard dans les tribunes, c’est très douloureux. Il ne veut peut-être plus recevoir ce genre de frustration. Peut-être qu’il reviendra mais je ne peux que respecter ce genre de décision, en espérant qu’il revienne dessus parce qu’il est encore jeune et qu’il pourra encore croquer s’il en a envie. Je pense que c’est passager ce genre de crise, c’est une espère de burn-out“.