Denis Charvet : “Je n’ai jamais compris qu’un sportif puisse arrêter sa carrière de lui-même”

     

    Dans le cadre du Super Moscato Show, l’ancien international, Denis Charvet, a livré son avis sur la décision de notre pilier, Jefferson Poirot, de mettre un terme à sa carrière internationale : “Je fais partie de ceux qui ne comprennent pas la décision, mais en même temps je la respecte parce que ça fait partie de la vie d’un homme et de son ressenti. On sent que le gamin a envie de souffler. Ce qui m’interpelle, c’est d’abord son âge, qu’il a fait partie d’une génération qui n’a pas gagné. C’était l’occasion rêvée pour lui de rebondir dans une génération très douée, très talentueuse, qui allait gagner puisqu’ils étaient en train de gagner le Tournoi. Il pouvait basculer dans un autre monde quelque part. Mon incompréhension, c’est que tout s’arrête d’un coup. Il aurait pu être capitaine et il dit même que s’il l’avait été il aurait continué. Ca m’étonne parce qu’on ne peut pas galvauder le maillot du XV de France. Il va continuer le rugby. Je pense que ce n’est pas au joueur de décider […] Quand on regarde un peu les statistiques, parce que c’est un truc que l’on aime bien voir quand même et qui est important, il n’a pas beaucoup joué en nombre de matchs, mais même de minutes. Le rugby est devenu plus dur, alors si c’est un métier oui, mais je ne vois pas le rugby comme un métier […] Il y a souffler et dire qu’on arrête sa carrière. Quand tu arrête ta carrière, tu arrête ta vie normalement. Tu décides du jour au lendemain de ne plus porter le maillot de l’équipe de France […] Je n’ai jamais compris qu’un sportif puisse arrêter sa carrière de lui-même. Pour moi c’est irrévocable. Je n’ai rien contre Jefferson Poirot, je le trouve très sympathique, je pense qu’il a des raisons, qui sont personnelles, mais si je devais lui parler, je lui dirais de prendre du temps, de faire une pause pendant 6 mois, 1 an et de revenir frais. Mais ne prends pas une décision irrévocable […] Ce qui est dommageable, c’est que ce garçon dans le groupe il était vachement bien installé, très apprécié. C’était un leader dans l’âme. Il avait de grosses qualités. S’arrêter comme ça du jour au lendemain…“.