Emmanuel Eschalier : “On ne peut attendre de connaître l’impact exact de cette crise sur les clubs, sinon ils ne seront plus là”

Interrogé par Le Figaro, le directeur-général de la LNR, Emmanuel Eschalier, est revenu sur le dialogue avec les pouvoirs publics en ce qui concerne les aides éventuelles à destination du rugby professionnel : “On a bénéficié d’une écoute de grande qualité au début du mois de septembre quand nous avons été reçus à Matignon. A la suite de cette réunion, le gouvernement a annoncé la mise en place d’un fonds de compensation de ces restrictions de jauge. On attend maintenant la concrétisation de cet engagement par la communication des montants et des modalités d’application. Mais, on insiste, il y a urgence. On ne peut attendre de connaître l’impact exact de cette crise sur les clubs, sinon ils ne seront plus là. Je rappelle aussi que l’activité partielle n’est pas une réponse pour les clubs. Contrairement à une entreprise qui peut placer une partie de son personnel en chômage partiel en fonction de l’activité, un club mobilise tout son effectif une fois la compétition lancée. C’est blanc ou noir. Cette réponse, salutaire pendant le confinement, n’est donc plus adaptée au sport professionnel“.
Il s’est aussi confié sur la proposition faite par la LNR : “Un forfait par spectateur perdu par rapport à l’affluence historique du club, ce qui serait simple d’application et au plus près de la réalité. La mise en œuvre de ce fonds est nécessaire mais pas suffisante. Il faut en complément une mesure d’exonération des charges patronales pour le second semestre 2020. Cette mesure a un effet immédiat, direct et proportionné à la masse salariale de chaque club. On a sollicité une décision rapide“.
