Bastien Vergnes-Taillefer : “J’ai éclot sur le tard. Avant j’étais un joueur plus que lambda, je n’avais pas trop de force”
Invité du podcast de l’Union Bordeaux-Bègles, En Bord Terrain, notre troisième ligne, Bastien Vergnes-Taillefer, est revenu sur ses débuts ‘tardifs’ en Pro D2 :
“J’ai mis beaucoup de temps à jouer en Pro D2, j’avais 21 ou 22 ans. Ce n’était pas évident, j’ai éclot sur le tard. Avant j’étais un joueur plus que lambda, je n’avais pas trop de force. Quand j’ai vu que je commençais à percer à Colomiers, c’était chouette pour moi. Après j’ai eu la chance d’avoir des entraîneurs qui m’accompagnaient depuis petit, je pense notamment à Fabien Berneau, qui est encore l’entraîneur de Colomiers et que l’on a eu au centre de formation. Il m’avait dit un jour que je serais sur le terrain en parlant de Colomiers. Ce sont des petites phrases qui font plaisir. Le jour où j’ai pu y mettre les pieds, je ne me suis pas trop posé de questions. Je savais qu’il y avait beaucoup de joueurs devant moi, même si c’était normal parce qu’ils étaient plus vieux et qu’ils avaient plus d’expérience. C’était l’année Covid, j’ai fait quelques matchs et ça c’est plutôt bien passé. Et puis un jour j’ai reçu un appel d’un recruteur d’ici. C’était le premier club à m’appeler. Ca m’a fait tout bizarre, j’étais sur ma terrasse avec un copain. On buvait une bière et je me demandais qui m’appeler et c’était un gars de Bordeaux. J’étais hyper content et hyper surpris. L’année se passe. Je reprends l’année d’après, post-Covid. J’enchaîne en début de saison et ça c’est accéléré avec quelques clubs de Top 14. Ca c’est fait comme ça, mais je ne m’y attendais pas du tout. C’est un peu excitant de visiter les clubs, de recevoir des contrats, ça fait drôle à 21 ans. C’était une belle période”.
Il est aussi revenu sur son occupation en dehors du rugby, lui qui travaille notamment en boucherie :
“C’est plus qu’important et je pense que j’en ai besoin. Le rugby c’est une passion, mais j’ai besoin de faire des choses à côté. Je viens d’un environnement un peu rural. On fait pas mal de choses en lien avec la nature. Quand je suis arrivé ici, j’y suis venu pour le rugby parce que c’est ma passion, c’était irrefusable de venir en Top 14, mais ça ma manque parfois de rentrer chez moi au sud de Toulouse, vers la campagne. Je fais plein de choses à côté pour essayer de retrouver ce truc là. J’ai pas mal de passions, peut-être un peu trop. Madame est parfois pas trop contente, même si elle sait que j’en ai besoin pour mon équilibre. J’essaie de faire tout ça mais quand je suis un peu fatigué, je le mets un peu en stand-by pour me concentrer sur le rugby. Je n’oublie pas que la priorité c’est le rugby, mais besoin de faire autre chose que le rugby”.