Interrogé par ICI Gironde, le préparateur mental Eric Blondeau est revenu sur le travail effectué avec les joueurs de l’UBB depuis le début de la saison :

L’idée, c’est de préparer les joueurs pour qu’ils puissent improviser. Et l’improvisation, elle peut être bloquée ou inhibée par la peur ou d’autres sentiments. Au Japon on appelle ça la pure expérience dans les arts martiaux c’est cette capacité au centième de seconde plus rapidement que les autres d’exécuter un geste et de surprendre l’adversaire. Et en fait, psychologiquement, quand on surprend l’adversaire, quand on prend l’initiative, il doit s’adapter. Et c’est là que la bagarre psychologique est remportée.

Je ne regarde jamais le ballon, je regarde comment se comportent les joueurs. Quelles sont les ruptures, à quel moment il y a des baisses d’intensité, à quel moment certains lâchent et ça je le décortique à la seconde près dans chacun des matchs que j’observe. Et c’est ça que je partage avec les leaders. A chaque fois il y a quelque chose à apprendre.

On a beau apprendre toutes les techniques, en fait elles ne servent à rien, elles s’éteignent devant un fort enjeu. On ne joue pas pour ses amis, on ne joue pas pour sa famille, on ne joue pas pour son club, on ne joue pas pour la France, on ne joue pas pour la culture, on joue en fait pour soi et c’est parce qu’on atteint cette connexion avec soi-même que l’on sert son club, que l’on sert les supporters, que l’on sert sa famille.