Interrogé par Canal +, le manager de l’Union Bordeaux-Bègles, Yannick Bru, s’est confié sur le discours qu’il a eu dans le vestiaire à la mi-temps de la demi-finale contre Toulon :

« Si je sentais qu’on était plus frais que les toulonnais ? Vraiment, oui, c’est ce que je ressens. Cela faisait trois semaines qu’on n’avait pas joué un match. Donc c’est vivre ou mourir, sur une demi-finale. Il n’y avait pas le droit à l’erreur, et on ne menait que de cinq points à la mi-temps. Je sentais qu’on avait eu de la maitrise sur la première mi-temps malgré tout. On avait donné dix points cadeau, et notamment un essai en première main en fin de première mi-temps. J’ai l’impression qu’on s’était relâché à ce moment-là, donc j’ai un peu forcé le trait surement avec les gars à la mi-temps. Il fallait redémarre à 0-0 et bien avoir à l’esprit que c’était continuer ou mourir. On avait vraiment envie, tout l’effectif et le staff compris, de passer une semaine de plus tous ensemble ».

Il s’est aussi confié sur la finale à venir face au Stade Toulousain :

« Si le fait d’être Champions d’Europe fait de nous les favoris ? Euh, alors, encore une fois, j’ai passé encore un peu de temps dans la maison d’en face… Je vous laisse tirer les étiquettes de favoris. Je pense que l’année dernière on était un vrai outsider. On a gagné un peu de crédibilité cette année franchement avec ce titre européen. Mais en Top14, on sait que c’est un coup oui, un coup non. D’ailleurs, les médias l’ont bien souligné, on a encore beaucoup de choses à prouver en Top14 et sur le plan national. Je pense qu’on est un outsider sérieux cette année du Stade Toulousain, mais voilà, on n’a pas beaucoup de Boucliers chez nous… Il y a un ensemble de choses qu’on appelle le savoir-faire en dernière semaine. Cela va de la logistique, au choix de l’hôtel, plien de petits trucs où on a encore beaucoup de choses à apprendre. Mais sur le rugby, on progresse ».