Yannick Bru : “Ce qui m’a aussi bluffé, c’est notre capacité, dans la toute dernière possession du match, sur une mêlée dans nos 22 mètres, à balayer le terrain sur six ou sept temps de jeu”

     

    Interrogé par Midi Olympique, notre manager, Yannick Bru, est revenu sur le manque de réalisme dont a pu faire preuve son équipe, lors du début de la prolongation face au Stade Toulousain, en finale de Top 14 :

    “Clairement, en revenant à 33‑33, on se dit qu’il y a ce momentum psychologique de quelques minutes qu’il faut absolument exploiter. On a une très belle première possession à la 84e minute, avec un duel aérien remporté par Damian Penaud. Mais, en suivant, il y a le contest d’Emmanuel Meafou. C’est vraiment un moment clé du match. On devait marquer sur cette action, mais les Toulousains nous privent finalement de la possession. Ce moment nous fait sortir de cet avantage psychologique qu’on avait en démarrant la prolongation”.

    Il s’est aussi confié sur ce qu’il retenait de positif, concernant cette nouvelle finale face au Stade Toulousain :

    “Le caractère et la solidarité dans notre équipe. On encaisse deux exclusions temporaires et pourtant, la défense s’est dressée comme un rempart, concédant très peu de points. On marque en infériorité numérique, ce qui est rare contre Toulouse. Ce qui m’a aussi bluffé, c’est notre capacité, dans la toute dernière possession du match, sur une mêlée dans nos 22 mètres, à balayer le terrain sur six ou sept temps de jeu. Il y a aussi trois ou quatre offloads, dans un match où on a quand même été bousculés, remués. C’est magnifique. Et puis, j’ai aimé aussi cette dernière pénalité de Max Lucu. Quand il me dit ‘je la sens’, moi, connaissant Max, je me dis ‘c’est bon, elle est dedans’. Alors, je me suis déjà projeté sur la prolongation. Notre équipe a montré son caractère, sa fierté, sa solidarité aux moments importants du match. Mais nous avons manqué d’un fil conducteur offensif et défensif pour rivaliser sur toute la durée. C’est sûrement qu’il nous manquait aussi, la rage de celui qui a quelque chose à se faire pardonner ou qui ressent un petit plus. Dans l’affrontement, notamment devant, il y a eu de bonnes choses. Mais globalement, le meilleur a gagné”.