Jefferson Poirot : “Là, tu sentais que tu avais beau dire ce que tu voulais, c’était compliqué”
Interrogé par Le Figaro, notre pilier gauche et capitaine, Jefferson Poirot, est revenu sur la courte préparation vécue par l’Union Bordeaux-Bègles, qui pourrait être une explication de la défaite face au Racing 92 :
“Je n’y crois pas trop parce que quand on s’y met, on est capable. C’est toujours pareil. Si on fait un non-match et que pendant 80 minutes, on est complètement absent, bon voilà… Autant sur le premier match (victoire contre La Rochelle), sur les vingt premières minutes, on est un peu dans le jus après trois semaines d’écart de préparation, pas de problème… Aujourd’hui, on était assez prévenus. Le Racing avait fait une contre-performance (à Lyon), notamment dans l’engagement. Donc on savait très bien qu’en venant ici, l’engagement, c’était numéro un. On ne peut pas se cacher derrière ces trois semaines de préparation d’écart. Sinon, on est une petite équipe et on n’a pas envie d’être une petite équipe”.
Il s’est aussi confié sur les nombreuses absences qui touchent l’équipe en ce début de saison :
“Dans le match, c’est le côté leadership qui nous manque un petit peu. Tu as beaucoup de leaders qui sont sur le carreau. Par le passé, ça nous est déjà arrivé de prendre un ou deux essais, tu sentais une certaine rébellion. On était plusieurs à accentuer cette rébellion. Là, tu sentais que tu avais beau dire ce que tu voulais, c’était compliqué. Quand il te manque Max Lucu, Matthieu Jalibert, Yoram Moefana… C’est compliqué. Quand tu prends deux coups sur la tête comme ça, ça ne nous empêche pas de jouer au rugby parce qu’on l’a montré sur la deuxième mi-temps qu’on est capable de le faire. Mais quand tu prends des coups de massue consécutifs et que tu enchaînes ces erreurs, c’est compliqué dans ces moments-là. Après, ce n’est pas forcément une excuse. Avec la profondeur d’effectif que l’on a, la qualité des joueurs que l’on a, le club ne doit pas en être là aujourd’hui”.