Matthieu Jalibert : “Ce que je trouve dommage, c’est que j’aimerais qu’on me connaisse et que l’on sache qui je suis réellement”

     

    Invité du podcast UBBistes, notre demi d’ouverture international, Matthieu Jalibert, est revenu sur le traitement dont il a pu faire l’objet dans les médias, depuis le début de sa carrière :

    « Je sais que depuis mes débuts, je fais partie de ces personnages un peu clivant. Souvent on m’aime ou on me déteste. Depuis le début de ma carrière, je sais que je n’ai pas toujours été parfait dans mon comportement et dans mes attitudes. Ca fait partie de mon évolution, je ne me trouve pas d’excuses, mais parfois quand tout va trop vite pour toi, tu n’es pas forcément prêt à tout gérer. La sphère médiatique ou même le comportement sur le terrain, tu peux être amené à faire des erreurs. On m’a assez vite catégorisé. Vous parliez des médias, c’est pour ça que je parle avec eux de moins en moins ou du moins que je gère de plus en plus ma communication, c’est parce que je me suis fait piégé. J’ai été confronté à des médias qui ont été malsains, j’ai eu des périodes en équipe de France où j’ai eu l’impression que l’on m’avait mis en tête de turque, où il fallait trouver un coupable et ils ne m’ont jamais défendu. L’opinion publique, quand ils regardent, ils catégorisent et se disent que lui est comme ça. Ce que je trouve dommage, c’est que j’aimerais qu’on me connaisse et que l’on sache qui je suis réellement. On peut avoir des comportement à la télé, des comportements sur le terrain avec la pression, mais ça reste un sport, un milieu avec de l’enjeu, de la pression et ça les gens ils ne s’en rendent pas forcément compte. Quand on voit l’humain, que ça soit moi ou un autre, on se dit qu’il n’est finalement pas comme ça. Ca prend du temps. Je ne cherche pas forcément à plaire aux gens. Je suis comme je suis, avec mon caractère, mon ego, je suis un compétiteur, je sais que parfois sur le terrain, je suis une tête de con, mais c’est aussi ce qui fait que j’en suis là aujourd’hui et que j’ai pu vivre de ma passion. Si ça change et que les gens commencent à m’apprécier pour ce que je suis réellement, je serais le plus heureux. Mais je sais aussi qu’il y en a qui cherchent à me nuire ».