Thibault Giroud : “On n’a pas beaucoup de profondeur d’effectif, donc c’est forcément plus compliqué quand on pète certains joueurs”

     

    Invité sur le plateau de l’émission Au Cœur de la Mêlée, diffusée sur Sud Radio, Thibault Giroud, directeur de la performance de l’Union Bordeaux-Bègles, a longuement analysé le début de saison contrasté de l’UBB. Entre gestion de l’après titre européen, préparation estivale raccourcie et enchaînement de blessures parmi les cadres, le préparateur physique a dressé un constat lucide sur les raisons qui expliquent les irrégularités affichées par le club depuis plusieurs mois :

    “On avait très bien réagi après la première finale perdue contre Toulouse. Ca avait même été très surprenant parce qu’on s’attendait à être dans le dur le début de la saison qui suivait et ça n’a pas été le cas du tout. Les joueurs ont remis le bleu de chauffe très vite. Si on compare avec cette année, on a fait les deux mêmes présaisons. On a fini exactement au même moment sur la première année et la deuxième année. On a eu une pré-saison très courte et très intense parce qu’on a été obligé de laisser cinq semaines aux joueurs, on n’a pas pu faire autrement. Cette saison, on a ressenti que l’on a eu beaucoup de souci en début de saison sur l’engagement, sur l’envie, notamment sur les matchs à l’extérieur, comme au Racing 92 et d’autres. C’était compliqué parce que l’on a aussi eu un début de saison avec des blessures sur des joueurs cadres comme Yoram Moefana, Maxime Lucu. La saison dernière, on avait été relativement chanceux parce qu’on n’avait pas eu beaucoup de blessures sur toute la saison. C’est pour ça que ça nous a permis de pouvoir jouer sur les deux tableaux et d’aller au bout et de jouer le maximum de matchs possibles sur les deux tableaux. Quand on commence le début de saison avec des joueurs qui se pètent sur les matchs de pré-saison, on est de suite un peu dans le dur parce qu’on a des cadres qui sont vraiment très importants pour nous. On n’a pas forcément non plus un gros volume sur le banc. On n’a pas beaucoup de profondeur d’effectif, donc c’est forcément plus compliqué quand on pète certains joueurs. Tout ça cumulé fait que l’on est sur courant alternatif depuis le début de l’année. On voit encore le match de Pau et si l’on pouvait jouer les matchs à l’extérieur comme on a pu le faire face à Montpellier, je pense que l’on aurait pris plus de points depuis le début de saison. On est vraiment sur une saison en dent de scie. On n’est pas la première équipe à vivre ce truc là, il y d’autres équipes qui ont été championne et pour qui la saison d’après a été compliquée. On a eu un premier titre de champion d’Europe, je pense qu’il y a eu un peu d’aboutissement, c’est à nous le staff de pouvoir refaire partir tout le monde dans le même sens. Mais c’est vrai que c’est compliqué parce que le championnat est super-homogène. On peut jouer n’importe où contre n’importe qui et s’est toujours des matchs de très haut niveau. C’est très serré et très compliqué”.