Jandre Marais : “La première fois que j’ai commencé à travailler avec un préparateur mental, c’était en France”

    Invité cette semaine de l’émission 100 % UBB, diffusée sur les ondes d’ICI Gironde, Jandre Marais, entraîneur des avants de l’équipe Espoirs de l’Union Bordeaux-Bègles et figure emblématique du club durant plus d’une décennie en tant que deuxième ligne, a pris le temps d’évoquer plusieurs aspects qui distinguent la France et l’Afrique du Sud dans leur manière d’aborder le haut niveau. Fort de sa double culture rugbystique et de son expérience au contact des deux systèmes, le Sud-Africain a détaillé les différences observées en matière de préparation, notamment mentale :

    “La première fois que j’ai commencé à travailler avec un préparateur mental, c’était en France. Vous êtes vraiment plus là-dedans que nous. Après, je ne sais pas peut-être que ça a changé maintenant chez les Springboks. Mais je trouve qu’en France, vous êtes beaucoup plus dedans, comme votre saison est beaucoup plus longue. En Afrique du Sud, quand j’y jouais, les saisons étaient très courtes donc on n’avait pas besoin de faire tout ce travail. Pour moi, c’est la France qui est en avance là-dessus”.

    Au cours de cet entretien, Jandre Marais a également analysé une différence culturelle marquante entre les deux nations, en particulier dans la manière d’aborder les rencontres disputées loin de leurs bases. Selon lui, l’exigence n’est pas tout à fait la même lorsque les équipes se déplacent :

    “Je pense que c’est plus une question de culture plus que de mental. Quand je suis arrivé en France, quand on jouait à l’extérieur, c’était ok si on perdait, ou si on ne prenait qu’un point de bonus. En Afrique du Sud, ce n’est pas du tout comme ça, on veut gagner dans n’importe quelle situation. Il faut gagner, avec cinq points”.