À l’issue d’un combat étouffant à Montpellier, où l’Union Bordeaux-Bègles a longtemps cru pouvoir renverser le MHR, Yannick Bru a livré son analyse au micro de L’Équipe. Entre frustration et lucidité, le manager bordelais regrettait surtout le manque de tranchant de son équipe dans les zones de contact :

« On perd ce match à cause de notre passivité sur les zones de contact en première période. Montpellier entre trois fois dans nos 22 mètres et marque 21 points. 7 points par entrée dans les 22 mètres, c’est un record mondial. Alors qu’on a cinq ou six occasions qu’on ne convertit pas. On a été un peu trop faibles sur l’homme face à une équipe très dense. C’était une première période de haut niveau, on a fait de bonnes choses mais c’était insuffisant sur la zone de contact. On a rectifié ça en deuxième période, on s’est donné les moyens de gagner le match, on a eu la balle de match et on l’a loupée… C’était un match de haut niveau face à une très belle équipe, avec un arbitre de très haut niveau (M. Bralley), il faut le dire quand c’est le cas, il a fait partie du spectacle ».

Le technicien girondin a également insisté sur les enseignements à tirer avant de basculer en Champions Cup, où un déplacement périlleux attend ses hommes en Afrique du Sud :

« On peut construire sur ce match mais ce n’est pas suffisant. Maintenant, place à la Coupe d’Europe (avec un déplacement en Afrique du Sud pour défier les Bulls). En termes d’intensité, on a eu une belle répétition aujourd’hui (samedi). Même dans la couleur du maillot, les Bulls ressemblent beaucoup à Montpellier, avec une mêlée destructrice, de la puissance dans le jeu, dans leur pack ».