Invité de l’émission Au Cœur de la Mêlée sur les antennes de Sud Radio, Thibault Giroud, directeur de la performance de l’Union Bordeaux-Bègles, s’est longuement exprimé sur la copie rendue par les Girondins face à Montpellier. Habitué à analyser les rencontres sous l’angle de l’intensité et de la charge physique, Thibault Giroud a souligné à quel point cette affiche avait marqué un cap dans la progression du groupe. Selon lui, jamais depuis la reprise du championnat, l’UBB n’avait produit un niveau d’engagement aussi élevé, mêlant volume de course, efforts répétés et continuité dans le jeu :

“Au niveau de la performance, ça a été notre match le plus abouti depuis le début de la saison. Au niveau de l’intensité, de l’enchaînement combattu et déplacement, c’était ce que l’on a fait de mieux depuis le début de l’année. Par contre, on revient à la fin sur ces deux touches pour pouvoir gagner ce match, mais on ne le fait pas. Mais l’intensité était de la première minute à la dernière ce que l’on a pu toucher de mieux depuis la reprise du championnat”.

Thibault Giroud a également été interrogé sur les différences majeures entre son rôle de responsable de la performance en sélection et celui qu’il occupe aujourd’hui en club. Fort de son expérience auprès du XV de France, il a détaillé les réalités bien distinctes de ces deux environnements, notamment dans la gestion des blessés, la continuité du travail et le suivi des joueurs au quotidien. Un éclairage précieux qui montre à quel point les exigences diffèrent entre un staff national, qui compose avec des effectifs changeants, et un club, qui doit optimiser la performance d’un même groupe tout au long d’une saison :

“Ce n’est pas du tout le même travail en sélection, c’est complètement différent. Les joueurs arrivent en sélection et à partir du moment où ils sont blessés, ils rentrent dans leur club. Le seul moment où ils sont pris en charge par la sélection sur un retour de blessure, c’est pendant la période de préparation à la Coupe du Monde et de Coupe du Monde, sinon les joueurs rentrent et on va en chercher d’autres. C’est la grosse différence avec un club où il faut gérer un effectif complet à l’année et arriver à jongler avec les mêmes joueurs sur toute la saison. Ce sont deux métiers complètement différents”.