Bastien Vergnes-Taillefer : “La chance que l’on a eu, c’est qu’il a fait assez bon. Le ciel était voilé donc il n’y avait pas trop de soleil”

Invité en direct sur les ondes de Sud Radio après la victoire de l’Union Bordeaux-Bègles en Afrique du Sud, Bastien Vergnes-Taillefer est revenu longuement sur son match et sur les conditions rencontrées à Pretoria. Sorti en cours de rencontre, le troisième ligne a tenu à rassurer quant à son état physique, tout en décrivant les difficultés d’un match disputé à plus de 1 300 mètres d’altitude, dans une chaleur lourde et un environnement radicalement différent de celui que connaissent les joueurs en plein hiver français. Une rencontre éprouvante, autant pour les organismes que pour la gestion du jeu, mais préparée minutieusement tout au long de la semaine par le staff bordelais :
“Je pense que c’est une crampe à l’ischio, mais rien de bien méchant. Je suis sorti par précaution, mais je crois que ce n’est rien de grave. C’était des conditions particulières auxquelles on n’est pas habitués en France à cette saison donc c’était compliqué. On est arrivé tôt dans la semaine pour se préparer. La chance que l’on a eu, c’est qu’il a fait assez bon. Le ciel était voilé donc il n’y avait pas trop de soleil. Ça jouait un peu en notre faveur, mais ce n’était pas évident, il faut s’adapter, on est à 1300 mètres d’altitude donc le souffle est un peu moins bon aussi. Sur les jeux au pied ou les chasses où il faut couvrir du terrain, c’est un peu plus compliqué, mais c’est comme ça”.

Le troisième ligne est également revenu sur l’une des grandes orientations stratégiques du match : la place centrale du jeu au pied face à une équipe sud-africaine réputée pour son occupation et sa maîtrise du jeu aérien. Une dimension tactique longuement travaillée par l’UBB durant la préparation du match :
“On savait que les Sud-Africains misaient beaucoup là-dessus, donc on voulait un peu leur rendre la pareille. En première mi-temps, on voit que sur les sorties de camp, parfois on joue un peu à la baballe, qui ne nous réussissait pas donc on s’était dit de renverser la pression par du jeu au pied. On s’est dit que c’était 50-50 sur les duels aériens malgré leur force là-dessus. On avait préparé ça toute la semaine, que ce soit au niveau défensif ou offensif, de bien faire les corbeilles et surtout de gagner les seconds rebonds. Maintenant le rugby est beaucoup basé là-dessus, c’était un focus de la semaine”.
