Auzqui : “Avec l’Espagne j’ai changé de dimension”
Dans son édition de lundi le Midi Olympique nous présente un dossier sur les joueurs qui jouent dans des sélections autres que celles de leurs pays d’origine (comme Scott Spedding en Equipe de France). Cela fait suite à des propos de Bernard Lapasset, président de World Rugby, qui voudrait voir la règle leur permettant de jouer soit aménagée après la Coupe du Monde.
Benat Auzqui, joueur français mais évoluant pour l’Espagne est revenu sur son aventure avec l’Espagne : “Quand j’ai débuté en équipe d’Espagne, je jouais en Fédérale 1 avec Tyrosse et je considérais que le niveau du Tournoi B était équivalent à celui de Pro D2. Cela m’intéressait de me confronter au haut niveau, celui du vrai professionnalisme, voir si je pouvais rivaliser. J’ai changé de dimension. Après, en Espagne, oui il y a eu des réticences sur cet afflux de joueurs venus d’ailleurs, parce qu’au final, entre les Français qui ont des ascendances, les Argentins et les étrangers qui ont 3 ans de résidence, il ne reste plus beaucoup d’Espagnols de formation. Mais c’est toujours pareil, quand les résultats sont là, les gens finissent par comprendre. La 2eème année, avec Régis Sonnes, nous avons battu la Géorgie, la Roumanie et l’Ukraine et nous n’étions pas loin des barrages de la Coupe du Monde. Nous les aurions atteints si nous avions gardé cette dynamique. Évidemment si j’avais eu la chance de jouer très tôt en TOp 14, je n’aurais surement pas choisi de jouer pour l’Espagne. J’aurais eu l’espoir d’être sélectionné pour la France. C’est d’ailleurs le cas de Marvin O’Connor, qui est venu nous voir à Madrid. Via un de ses grands-parents, il pourrait jouer pour l’Espagne. Mais il a préféré attendre, au cas où la France lui donnerait une opportunité. Globalement les sélections d’étrangers sont acceptées, à condition qu’elles ne soient pas trop nombreuses et qu’elles n’interviennent pas sur des postes où il y a beaucoup de talents nationaux.“

