Jean-Baptiste Dubié : “J’ai eu la sensation d’avoir été lâché parce que j’étais un pion”

     

    Interviewé dans le podcast La CravateJean-Baptiste Dubié est revenu sur sa première blessure et sur la sensation d’abandon qui en a découlé :

    On me demande d’aller jouer en Reichel un match à la con, à Tyrosse. Toi, tu es jeune, tu es obligé d’accepter et je me pète. C’était pas une grosse blessure, je me pète le ménisque externe et, en fait, j’en ai chié pendant un an. Dans cette histoire là, ça a été un moment incroyable de bonheur, tête dans les nuages et redescente aussi vite, je suis arrivé dans les oubliettes. J’en profite pour mettre de la viande à bloc avec Patrick Milhet qui ne me lâche pas. C’est un des seuls qui ne m’a pas lâché, comme les coéquipiers, mais j’ai eu la sensation d’avoir été lâché parce que j’étais un pion. J’étais là au bon moment et la saison elle suit son cours et Dubié, il reviendra quand il reviendra. Mais c’est vrai que j’avais plein d’articles. J’étais en BTS et mon proviseur me recevait dans le bureau. Ça m’a permis de travailler sur moi même physiquement, mais aussi mentalement  et de me dire qu’en fait ça peut aller très, très vite. Il faut faire attention à ce que tu dis, comment tu te prépares mentalement parce qu’il y a des gens qui peuvent te tendre la main et après ne plus du tout te considérer. C’est là que j’ai réussi à prendre mes distances avec certaines personnes, c’est des choses qui m’ont vraiment appris. Je ne regrette rien parce que ça m’a servi pour tout, après.