L’évaluation de nos internationaux après le match contre l’Ecosse
Comme après chaque rencontre de l’équipe de France, les joueurs ont été évalués par la presse. Nous vous proposons ici les notes de nos Bordelais.
Pour Rugbyrama, Damian Penaud termine avec un 4,5/10 : « Bon premier jeu au pied qui rassure et trouve la touche (47m de gain de terrain) et bonne première intervention défensive, qui plus est sur le talonneur écossais détaché dans son couloir. Ensuite, frustré de son peu de sollicitations dans une première période très tournée sur les jeux au pied et une possession nettement écossaise (57% à la pause), il dézone et vient chercher de l’activité loin de son couloir, parfois même du côté opposé. Toujours généreux dans l’effort et imprévisible ballon en main, malgré ses courses parfois erratiques. La deuxième période s’écrit dans la même tonalité, avec beaucoup d’engagement mais aussi du déchet, comme ce ballon arraché au contact (56e) ou cette réception cafouillée (68e)« . Louis Bielle-Biarrey obtient un 6/10 : « Peu utilisé dans une première mi-temps où les Bleus n’ont que peu touché leurs ailes, il est resté dans son couloir, à la différence de son alter ego Penaud. Sur ses rares munitions, sans décalage, il a vite été enfermé par la défense écossaise. Propre défensivement et souvent agressif aux points de chute, à défaut de contester les ballons en l’air. Du travail propre mais discret… jusqu’à son éclair ! Décalé dans son couloir par Le Garrec, il joue au pied pour lui-même dans un fond de terrain écossais dégarni. Sa vitesse fait le reste : il dépose tous les défenseurs et s’en va seul inscrire l’essai qui permet aux Bleus de passer pour la première fois en tête, grâce à la transformation de Ramos (17-16)« . Matthieu Jalibert hérite d’un 3,5/10 : « Son placement détaché dans le fond du terrain ne l’a pas mis beaucoup plus en valeur que contre l’Irlande, dans le secteur défensif. S’il n’est pas ciblé par les attaquants balle en main, il l’est désormais par leurs jeux au pieds. Sous la pression, il est clairement en échec sur deux réceptions en première période. Il rate également une touche sur une pénalité qui aurait donné de l’air aux Bleus. Sur les rares possessions françaises, il tente d’amener de la vitesse dans zone, par ses appuis ou avec des troisième ligne et ses ailiers qui tentent d’amener du danger autour de Finn Russell. De rares éclairs, comme cette passe qu’il allonge pour l’essai de Fickou (32e) ou une belle intervention défensive pour défendre la ligne (40e), mais qui n’occultent pas complètement une première période difficile. La reprise ne (le) rassure pas. S’il n’est pas toujours aidé par des replacements lents autour de lui et qui lui offrent peu de solutions pour lancer le jeu, sa réception complètement ratée (en-avant, 48e) lui maintient la tête sous l’eau. Les Ecossais en profitent, qui se feront dès lors un plaisir de le viser après phase statique, notamment avec Tuipulotu (49e). La rentrée à la mêlée de Le Garrec (50e) dynamise le jeu des Bleus, ce qui sert directement Jalibert pour enfin mettre de la vitesse dans le jeu malgré des munitions toujours aussi rares. Sa fin de match est plus positive et marquée par son ultime retour défensif décisif sur l’ailier Kyle Rowe. Une balle de match« . Maxime Lucu est crédité d’un 3/10 : « Il ne trouve pas la touche sur la première sortie de camp (coup d’envoi) malgré une belle longueur. La suite est plus propre avec une belle réception sous pression, sous un jeu au pied haut (6e) puis des jeux au pied de dégagement longs et hors des limites du terrain. Mais sur le premier temps fort français, après une percée éclair de Fickou, sa passe (qui aurait dû être décisive pour Bielle-Biarrey) est interceptée par Duane Van der Merwe. Ensuite, sur les rares possessions françaises, il s’efforce de coller au ballon mais sans grande influence sur le jeu bleu ni choix de jeu fort. Pas beaucoup de vitesse non plus. Son début de deuxième période est surtout marqué par un jeu au pied raté (47e) avant d’être remplacé par Nolan le Garrec (50e)« .
Pour Sud-Ouest, Damian Penaud termine avec un 5/10 : « Il a eu l’honneur de faire son entrée seul sur le terrain pour sa 50e sélection. Mais il est resté muet (et oui, ça arrive), son compteur d’essais avec les Bleus restant bloqué à 36 unités. Il faut dire que l’ailier bordelais a eu peu de ballons à se mettre sous la dent. Il a fait le boulot en défense, devançant White dans l’en-but (49e)« . Louis Bielle-Biarrey obtient un 6/10 : « Pour son retour en tant que titulaire, le Bordelais a dû faire preuve de patience. Après avoir traîné sa peine devant les rares occasions de briller sur son aile gauche, après avoir laissé sa place à Aldegheri (38e) pendant dix minutes pour réorganiser la mêlée tricolore en l’absence d’Atonio, il a vu la porte s’ouvrir en fin de match. Faisant parler sa vitesse, il a devancé toute la défense écossaise pour inscrire l’essai de la victoire (70e)« . Matthieu Jalibert hérite d’un 4/10 : « A son actif, une passe décisive sur une belle sautée pour Fickou (31e) et un retour décisif en défense lorsque Rowe croyait courir vers l’essai de la victoire (79e). Mais entre les deux, rien n’a tourné dans le bon sens pour l’ouvreur bordelais, en grande difficulté sur des ballons hauts anodins dont un a abouti à l’essai de White (8e). Sous le maillot des Bleus, le Bordelais peine a avoir le même impact qu’en club« . Maxime Lucu est crédité d’un 5/10 : « Après une soirée très compliquée à Marseille, le demi de mêlée a repris quelques couleurs en Écosse. Il faut dire que derrière un pack qui avance, les choses sont plus simples. Comme à son habitude, il a été propre, sans fioriture, et a soulagé les siens sur ses bonnes sorties de camp« .
Pour Actu Rugby, qui n’a pas évalué tous les joueurs, Matthieu Jalibert termine avec un 4/10 : « L’après-midi a été particulièrement difficile pour le demi d’ouverture du XV de France, qui s’est troué sur trois duels aériens, dont le premier ayant abouti au premier essai du XV du Chardon. Une touche non trouvée sur pénalité, pénalisés plusieurs fois pour hors-jeu, Jalibert a eu du mal à trouver sa place. Il a néanmoins réalisé 10 plaquages, dont un retour crucial sur Rowe en fin de match« . Maxime Lucu hérite d’un 5/10 : « Le demi de mêlée des Bleus n’a pas été spécialement mauvais, il n’a pas spécialement été bon non plus. Son début de match a même été plutôt propre avec une bonne gestion du jeu au pied et des sorties de camp. Malheureusement, il a encore souffert dans l’animation du jeu, certaines séquences flirtant même avec la panique entre les mauvaises orientations et un timing peu à propos« .
Pour Eurosport, Damian Penaud termine avec un 5/10 : « On l’a vu sortir un gros plaquage en bout de ligne (14e), apportant ainsi un démenti à ceux qui remettent en cause ses qualités défensives. Pour le reste, le Bordelo-Béglais n’a guère été en mesure de faire des différences sur son aile, ce qui est assez rare pour être souligné. Une prestation sans envolée lyrique, ni fausse note« . Louis Bielle-Biarrey hérite d’un 6,5/10 : « De retour dans le XV de départ, l’ailier de 20 ans n’a pas eu beaucoup de ballons intéressants à se mettre sous la dent en première période et, sur l’un d’eux, il s’est précipité en tapant au pied (14e). Remplacé par Dorian Aldegheri pour pallier le carton jaune de Uini Atonio (38e), il a patiemment attendu son heure… jusqu’à se construire son essai tout seul, avec un coup de pied à suivre pour lui-même (70e). Un éclair qui rapporte gros« . Matthieu Jalibert obtient un 3/10 : « Comme souvent, il y a beaucoup à dire concernant Matthieu Jalibert et, malheureusement, la balance penche du côté négatif. Très friable sur les ballons hauts – l’une de ses mauvaises réceptions est d’ailleurs à l’origine de l’essai écossais (7e) -, pénalisé à plusieurs reprises (39e, 57e), le demi d’ouverture des Bleus a également été en difficulté sur ses plaquages et a raté une pénaltouche en première période (17e). Sa note aurait été plus basse s’il n’avait pas envoyé Fickou à l’essai d’une jolie passe sautée (31e) et, surtout, sans son retour salvateur sur Kyle Rowe (79e). Le doute s’installe, et c’est très embêtant. Pour lui comme pour le XV de France« . Maxime Lucu est crédité d’un 4,5/10 : « Moins pris à la gorge que contre les Irlandais, le demi de mêlée girondin a souvent tenté de mettre de la vitesse dans ses sorties de balle. Si l’on omet une passe interceptée en bonne position (15e), c’était propre, certes, mais il en aurait fallu davantage pour déstabiliser une ligne écossaise longtemps très solide. Son jeu au pied n’a en outre pas toujours été très inspiré. Encore une prestation bien terne de sa part« .
Pour Rugbypass, Damian Penaud termine avec un 5/10 : « Il est resté discret en première mi-temps et n’a pas beaucoup plus utilisé le ballon en deuxième mi-temps, à part quelques fautes commises et peut-être un coup de patte à moitié décent« . Louis Bielle-Biarrey hérite d’un 6/10 : « A mal défendu sur le premier essai écossais, se faisant surprendre et laissant la défense française en difficulté. Par ailleurs, il s’est retrouvé isolé et incapable de s’extraire de la défense écossaise, ce qui a limité ses possibilités de montrer la vitesse et les capacités de finition qui font sa réputation. Son gabarit plutôt léger de 79 kg lui a valu d’être souvent mis en échec au contact. Il a apporté un peu de magie à la 69e minute, contre le cours du jeu« . Matthieu Jalibert obtient un 4/10 : « Ses coups de pied tactiques ont souvent été ratés et il a offert à l’Ecosse beaucoup trop de turnovers faciles. En revanche, le jeu de passes du Bordelais est irréprochable, même si l’attaque des Bleus a parfois manqué de repères. On dirait un joueur en manque de confiance« . Maxime Lucu est crédité d’un 6,5/10 : « Sous la pression de la presse française, Lucu n’a pas réussi à remplacer Antoine Dupont, absent, au sens figuré du terme. Lucu a fourni un travail propre et a maintenu le rythme raisonnablement élevé, bien qu’il ait souvent été mis sous pression par les raids défensifs de l’Écosse. Son jeu au pied a été très efficace, aidant la France à gérer sa position sur le terrain« .
Pour
l’Equipe,
Damian Penaud termine avec un
5/10 : « L’ailier a beaucoup dézoné,
comme à son habitude, mais n’a pas réussi à trouver l’ouverture
dans la défense écossaise. S’il trouve une très bonne touche au
pied d’entrée de match (2e), il commet aussi deux
en-avant au contact après une course latérale trop vite avortée
(25e) et sur une accélération le long de la ligne de
touche (54e). En défense, il sauve un coup en
aplatissant in extremis dans son en-but devant
White (49e)« . Louis
Bielle-Biarrey hérite d’un 6/10 :
« L’ailier bleu n’a pas eu beaucoup d’espace dans ce
match, alors il s’en est créé un lui-même de façon magistrale pour
inscrire le second essai français, celui de la gagne
(70e). Son coup de pied pardessus pour lui-même le long
de son aile et sa vitesse ont mis toute la défense écossaise dans
le vent. Son match n’avait été que frustrations jusque-là. Le
Girondin a souvent été servi en bout de ligne, ses courses
rentrantes avaient toujours buté sur le mur écossais« .
Matthieu Jalibert obtient un 4/10
: « Son retour sur Rowe, à la
79e minute, pèse lourd dans l’addition. Ce n’est pas sa
seule action positive puisqu’il a bien animé offensivement
en première période. Beaucoup visé en défense, il a été
volontaire (10 plaquages), mais aussi fragile, sur des impacts et
sur les ballons hauts, le gros point noir de son match avec trois
ballons relâchés, le premier ayant mené à l’essai écossais. Autres
soucis : une touche ratée sur pénalité et deux hors-jeu de
ligne« . Maxime Lucu est crédité d’un
5/10 : « Il avait les idées plus claires
que la semaine passée sur la stratégie à suivre. Le Bordelais a mis
l’occupation en tête de ses préoccupations, avec de la longueur et
de la précision. Le demi de mêlée a amené du
rythme« .
Pour
Le Parisien,
Damian Penaud termine avec un
5/10 : « Le serial scoreur des Bleus
s’est signalé par un bon plaquage et un bon coup de pied d’entrée
pendant le round d’observation. Impuissant par la suite. Un
en-avant au sol, un autre arraché par un Écossais sur une
relance« . Louis Bielle-Biarrey hérite
d’un 7/10 : « Se débarrasse un peu trop
vite du ballon à deux ou trois reprises et ne trouve pas de brèches
en bout de ligne… Le jeune ailier bordelais a d’abord semblé un peu
tendre pour ce choc… Jusqu’à cet essai qu’il se fait tout seul
après un coup de pied par-dessus bien senti. Louis
BB a libéré les Bleus« . Matthieu
Jalibert obtient un 4,5/10 :
« Encore trop de déchets dans le jeu du Bordelais, qui
ternit sa maestria offensive. ‘MJ’ manque trois ballons en l’air,
dont un qui amène au premier essai écossais. Énormément visé par
les Écossais, il ne s’est pas échappé en défense, même s’il loupe
deux plaquages (sur 10)« . Maxime Lucu
est crédité d’un 4/10 : « Le demi de
mêlée ne pèse pas assez sur le jeu français. Lui qui éjecte
d’ordinaire si vite les ballons a parfois semblé manquer d’entrain.
Sa longueur de jeu au pied retrouvé a néanmoins
fait du bien par moments. Mais ça reste
insuffisant« .
Pour Planet Rugby, Damian Penaud obtient un 5/10 : « Pas d’essai pour célébrer sa 50e sélection, et comme lors de ses 49 précédentes apparitions en équipe de France, Penaud a livré une prestation divertissante et énergique. L’ailier a également commis quelques erreurs, mais dans l’ensemble, il y a eu plus de points positifs« . Louis Bielle-Biarrey termine avec un 7/10 : « L’ailier vif semble avoir marqué l’essai décisif pour sauver la face de la France grâce à un brillant jeu au pied. Ce fut un moment mémorable pour le jeune homme qui était responsable du premier essai écossais, car il a été pris à contre-pied et s’est élancé trop tôt, ce qui a conduit à la cassure de la ligne défensive« . Matthieu Jalibert hérite d’un 6/10 : « Le demi d’ouverture était un joueur différent de celui qui avait été critiqué par les médias français la semaine dernière pour sa défense hasardeuse. Cependant, il a réalisé une prestation bien plus soignée dans cet aspect du jeu cette fois-ci. Il a gâché une pénalité en ne parvenant pas à trouver la touche, mais il a contribué à un nouvel essai et a réalisé un bien meilleur match que la semaine dernière, mais pas encore un match fantastique« . Maxime Lucu est crédité d’un 5/10 : « Une performance bien meilleure que celle qu’il a réalisée contre l’Irlande, mais toujours pas géniale et pas aidée par le travail de son pack. Ses coups de pied ont été la meilleure partie de son jeu, mais les Bleus sont en manque d’Antoine Dupont« .