Thibault Giroud : « Malgré ce que l’on peut penser, c’est plus facile à digérer de prendre 60 grains sur une finale parce qu’on est pas invité »

 

Invité de l’émission Au cœur de la mêlée, sur les ondes de Sud Radio, notre directeur de la performance, Thibault Giroud, n’a pas voulu se prononcer sur le fait que les joueurs, après avoir atteint pour la première fois l’objectif de la finale, aurait pu croire que la saison était terminée : « Ca appartient aux joueurs. On n’a pas senti dans les discours, dans l’envie. Après c’est facile d’avoir des discours mais c’est différent de produire les choses. On n’est pas dans le cerveau des mecs. On n’a pas eu de signaux de ce côté là, c’est une finale, tout le monde avait envie de réussir, mais on n’était pas invités. Malgré ce que l’on peut penser, c’est plus facile à digérer de prendre 60 grains sur une finale parce qu’on est pas invité. On passe à autre chose, on va analyser le pourquoi du comment sur tout ça, essayer de progresser, d’avancer, de faire grandir encore le club sur plein de choses, tous ensemble. Si on perd d’un ou deux points, on a beaucoup plus de regrets. On était surclassé de partout donc on ne peut pas se dire que l’on aurait du gagner, se demander ce que l’on n’a pas bien fait. On était à des années lumières sur ce match-là. On sait que l’on peut les battre, on l’a fait au Matmut pendant la saison. Si on regarde les temps de jeu sur l’année, c’est assez comparable, par contre les temps de jeu depuis la finale de Coupe d’Europe entre le Stade Toulousain et les nôtres, on a sorti des stats où c’est du simple au double. Le club avait des points d’avance en championnat, il a pu faire tourner ses joueurs avant la finale de Coupe d’Europe et après la finale parce qu’ils étaient qualifiés et qu’ils ont pu faire reposer pas mal de joueurs, les ressortir de la boîte pour les demi-finales et la finale. On a été obligés de cravacher, ce n’est pas du tout une excuse, mais on ne peut pas demander aux mecs d’être fringants tous les week-end, surtout sur la fin de saison, avec la Coupe du Monde, la Coupe d’Europe. On est un club qui joue, comme Toulouse, les 3 projets. On a choisi  de jouer la Coupe d’Europe à fond, le championnat et on a beaucoup d’internationaux, qui ont un troisième projet, l’équipe nationale. Je ne sais pas si le fait de vouloir jouer la Coupe d’Europe à fond nous a impactés, sans doute. Le Stade Français par exemple n’a pas voulu jouer la Coupe d’Europe et on a senti sur la demi-finale qu’ils étaient largement plus fringants que nous. Quand tu veux jouer sur tous les tableaux, il faut avoir la profondeur d’effectif, être capables d’avoir des joueurs qui quand les internationaux ne sont pas là, puissent faire le taff, aller gagner des matchs. On est allé à Montpellier avec la grosse équipe et on a perdu. Le Stade Toulousain y est allé avec beaucoup de jeunes et ils ont réussi à gagner là-bas. Il y a de grosses différences sur la fin de saison« .