Interrogé par l’Equipe, le préparateur mental de l’Union Bordeaux-Bègles, Eric Blondeau, est revenu sur l’état d’esprit des joueurs quand il les a pris en charge après la finale ratée de la saison passée :

“L’idée c’était surtout ‘qu’est-ce qu’on a appris et qu’est-ce qu’on fait ?’ C’est extrêmement douloureux sur le moment. Mais en fait la seule chose qui est intéressante était qu’il y avait des choses à apprendre. Et ils ont eu la détermination de ne plus revivre un tel moment. Puis au fur et à mesure des mois, on a pris en exemple chacune des rencontres et on a diagnostiqué les points d’amélioration. Ils ont pu voir à travers la performance mentale comment on pouvait éviter de sombrer ou de se perdre dans un match et puis au contraire resserrer les boulons. Il y avait des points clés et ils ont déjà été réglés en milieu de saison”.

Il s’est aussi confié sur le développement de cet accompagnement mental, en France où c’est moins fréquent que dans la monde anglo-saxon :

“Pour ma part, je travaille avec les Anglo-Saxons depuis très longtemps. Là-bas, c’est connu et mis en place depuis une bonne vingtaine d’années. Et nous, on le découvre. C’est là où Yannick a été extraordinaire. Lui a cette double culture française et anglo-saxonne de par son parcours. Il a eu le courage et l’humilité de dire ‘on essaie, je vais le mettre en place aussi’ alors qu’il y a beaucoup de coaches qui n’en ont pas besoin. On n’est pas dans la thérapie. Je ne traite pas des pathologies. Je travaille sur la haute performance et la prise de décision à forts enjeux ».